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Un groupe de collègues est assis à une table dans un bureau
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Nouvel emploi? Voici ce que vous devez surveiller.

Les premières semaines, les premiers mois, sont déterminants quand on occupe une nouvelle fonction à titre de CPA. Voyez comment faire vos débuts tout en évitant les faux pas.

Un groupe de collègues est assis à une table dans un bureauFaire preuve d’ouverture, rester curieux et admettre d’éventuelles erreurs : voilà ce que conseillent des experts aux CPA qui commencent un nouvel emploi. (Getty Images/Tom Werner)

Quand on débute dans un nouvel emploi, on dispose de peu de temps pour prendre ses marques et faire bonne impression. Voici quelques conseils pour y arriver.

SAVOIR OÙ ON ATTERRIT

Paradoxalement, l’intégration commence… dès l’entrevue de sélection. « On ne peut pas se contenter d’un descriptif de poste », explique Luc Lamy, CPA, CGA, CPC, directeur de comptes principal chez Recrutement Précision, un cabinet québécois de chasseurs de têtes spécialisé en finance et en comptabilité. « Pour éviter les mauvaises surprises, on doit être certain que le poste nous correspond en posant les bonnes questions : Pourquoi est-il à pourvoir? Quelles sont les attentes? Une évolution est-elle possible? Quelle taille fait l’équipe? Quel type de personnalité cherche-t-on? Il n’y a rien de pire que les promesses qui ne se matérialiseront pas ou de réaliser après coup qu’on n’avait pas le profil recherché. »

Côté employeur, Jean-Gabriel Crevier, cofondateur du cabinet montréalais Le Chiffre, qui compte une quarantaine d’employés, est du même avis. « Nous faisons toujours deux entrevues, idéalement accompagné de personnes différentes, avec une grille de sélection claire pour valider la perception qu’on a du candidat. »

« Les CPA sont très recherchés, car ils sont déjà passés par un processus de sélection (formation, examen…) qui rassure les employeurs, peu importe le travail à faire, constate Luc Lamy. Pour le même poste, certains chercheront un candidat ambitieux, et d’autres, un profil plus sage, pour ne pas le perdre au bout de six mois, à défaut d’avoir quelque chose de neuf à lui offrir. »

SORTIR DE SA ZONE DE CONFORT

Une fois en poste, il faut faire preuve d’ouverture, analyse Jean-Gabriel Crevier. « Au Chiffre, par exemple, nous demandons à nos employés d’agir comme des généralistes. Plus que des profils qui correspondent parfaitement, nous cherchons davantage des gens qui ont soif d’apprendre, y compris le fonctionnement de nombreux logiciels qu’ils n’ont jamais utilisés. »

Une bonne raison selon lui de lorgner du côté des candidats CPA. « Ils ont souvent assez d’expérience pour passer un test technique, ce qui nous permet de saisir leur potentiel dans des domaines comme la fiscalité, la conformité ou la paie. »

Il y a une forte demande : on veut des CPA capables de tout faire, confirme Luc Lamy : « Analyse, préparation d’états financiers, budget, prévisions, aussi bien que du conseil stratégique auprès de la haute direction. Un CPA doit pouvoir analyser et conseiller, et vite. »

SAVOIR S’ADAPTER

Une intégration réussie se reflète aussi dans la capacité d’adaptation de la personne. « Un client peut s’adresser à nous pour n’importe quel problème, explique Jean-Gabriel Crevier. Il faut donc apprendre à se poser des questions et oser demander conseil au besoin. Ce qui fera toute la différence, c’est la capacité d’une personne à relier les points, à se débrouiller. »

Et il ajoute : « C’est normal d’y aller à son rythme quand on commence, car il y a beaucoup à apprendre. Simplement, il ne faut pas refaire les mêmes erreurs, et éviter de reposer les mêmes questions. Si on a agi avec diligence, pensé aux parties prenantes, mis de l’énergie où il fallait et fait preuve de transparence, on ne devrait pas s’inquiéter. La vraie erreur serait de ne pas agir selon la mission ou les valeurs de l’organisation, ou de ne pas admettre son erreur. »

RESTER À LA PAGE

Si les heures de perfectionnement professionnel continu sont obligatoires, elles sont aussi salutaires selon Luc Lamy, puisqu’elles permettent de combler des lacunes. « Rester curieux est indispensable pour progresser dans sa carrière. Un analyste financier qui devient contrôleur paraît bien sur un CV, mais c’est une grosse marche et, pour qu’elle ne soit pas trop grosse, il faut mettre les bouchées doubles (y compris en heures) et se former. Même chose pour un CPA qui voudrait passer d’une PME à une société ouverte. »

Prendre le temps donc, mais sans traîner. « La comptabilité reste de la comptabilité, rappelle le chasseur de têtes, et le rythme est rapide : chaque mois est crucial en termes de résultats pour la haute direction. Heureusement, les CPA sont capables de saisir beaucoup d’informations et apprennent vite. Ceux passés en cabinet d’audit sont souvent habitués à travailler pour différents clients, de secteurs différents, dans des systèmes variés. Les premiers mois sont l’occasion pour les CPA de montrer l’étendue de leurs compétences. »

TENIR COMPTE DE LA DISTANCE

La pandémie a changé la donne pour Jean-Gabriel Crevier. « Avec le télétravail, l’intégration d’un nouvel employé est plus difficile. On ne peut plus poser une question à un collègue en tournant simplement sa chaise. On n’a plus ces moments informels ensemble, ce qui se répercute sur la culture d’entreprise. La collaboration en souffre. »

Pourtant, l’adoption d’un modèle hybride est incontournable pour Luc Lamy. « C’est quasiment la première question que nous posent les candidats : pourront-ils télétravailler? Et la réponse est très majoritairement oui, surtout que le travail des CPA s’y prête bien. Certaines entreprises font une intégration sur place les premières semaines, puis elles laissent l’employé choisir. »

Dans un marché où il y a pénurie de spécialistes des finances, les CPA peuvent s’attendre à ce que les employeurs fassent des compromis pour les recruter et les retenir.

RENFORCER SES COMPÉTENCES EN GESTION DES PERSONNES

Vous embauchez à distance? Voyez quelles questions poser. Consultez également diverses ressources publiées par CPA Canada sur des sujets touchant l’embauche et la gestion, de l’accueil des nouveaux employés en contexte de télétravail aux questions de santé mentale au travail.