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Des hommes d'affaires masqués se saluent en se donnant un coup de coude
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Quatre conseils de savoir-être pour bien vivre le retour au bureau

Suggestions utiles sur l’étiquette au travail en cette ère post-pandémique

Des hommes d'affaires masqués se saluent en se donnant un coup de coudeLe respect de l’espace personnel et des différents niveaux de confort de vos collègues fera partie de la nouvelle étiquette au bureau. (Getty Images/martin-dm)

Au moment où l’on s’apprête à retourner travailler au bureau, des inquiétudes subsistent sur la forme que prendra la reprise des échanges en personne. Comment s’y préparer mentalement? L’une des grandes questions est de savoir comment se comporter. Règles, protocoles, étiquette au bureau, tout a changé ces derniers mois, et les habitudes continueront d’évoluer à mesure que les taux de vaccination augmenteront et que les consignes sanitaires s’allégeront.

« Ces deux dernières années, nous avons été témoins de toute une évolution du côté des bonnes manières, constate Julie Blais Comeau, experte en étiquette au bureau, établie à Ottawa. Maintenant, on dirait qu’on réapprend à interagir avec les autres. »

Voici quelques conseils à garder à l’esprit, au moment où certains reprennent le travail sur place au bureau.

1. SUIVEZ LES RÈGLES

La nouvelle étiquette, si l’on peut dire, commence bien entendu par le respect des directives de sécurité dont votre employeur vous fera part. « Tous ces protocoles seront d’une grande importance », rappelle Mme Blais Comeau.

« Il incombe aux employés de respecter les consignes », explique Shali Virdi, directrice principale, Conseils et Transactions, chez PwC à Toronto. Elle ajoute que ses collègues sont également censés remplir un questionnaire de dépistage et signer un « contrat social » : ils acceptent ainsi de se conformer aux directives définies, pour protéger la santé et la sécurité du personnel, des clients, des fournisseurs, et ainsi de suite.

« Nous savons que les associés et les employés sont des professionnels qui suivront les exigences et qui attesteront de bonne foi qu’ils font cet effort au quotidien », poursuit Mme Virdi.

Bien qu’il soit utile d’être vigilant pour s’assurer que tous respectent les règles, cela ne signifie pas que les employés doivent signaler chaque infraction qu’ils voient, précise Mme Blais Comeau.

« Il arrivera toujours que quelqu’un oublie de porter un masque pour aller aux toilettes, ou néglige de se désinfecter les mains. Mais avant de signaler ces cas aux RH ou de recourir à la ligne des lanceurs d’alerte, il serait peut-être préférable de rappeler gentiment les directives au collègue en question, surtout si vous êtes en bons termes avec lui. »

2. SACHEZ DÉCHIFFRER L’AUTRE

Les conversations spontanées en personne, le bavardage mondain et les courts échanges dans le couloir, qui étaient autrefois pratique courante, pourraient dépasser la limite de ce que certains sont prêts à accepter. « Il faudra s’habituer à une nouvelle définition de “bulle” et respecter cet espace personnel », ajoute Mme Blais Comeau.

Il sera essentiel d’observer le langage corporel lorsque vous vous approcherez de quelqu’un, conseille-t-elle. « Certains collègues seront à l’aise et disposés à partager un repas sur une terrasse et à serrer la main; d’autres hésiteront. Si vous vous approchez et que vous voyez bien que l’autre se crispe et ne souhaite pas vous serrer la main, reculez d’un pas ou deux, souriez, et dites : “Bonjour, quel plaisir de vous revoir!” Si vous n’êtes pas à l’aise lorsqu’on vous touche ou que vous êtes près des autres, souriez et dites simplement : “Je suis heureux de vous voir, mais je préfère qu’on évite la poignée de main.” »

Des employeurs ont innové pour signaler les préférences de chacun sur le lieu de travail, afin d’éviter les conflits potentiels. James Osborne, spécialiste du recrutement basé au Royaume-Uni, évoquait dans un tweet un système de bracelets de couleur mis en place dans une entreprise. Un moyen simple et convivial de communiquer les différents niveaux de confort et d’éviter les interactions gênantes.

3. ÉVITEZ CERTAINS SUJETS

Les sujets délicats tels que le statut vaccinal de chacun, les théories non prouvées ou la politique doivent être évités. Il peut être tentant de demander à ses collègues s’ils sont vaccinés ou non. Poseriez-vous la question par curiosité ou par prudence?

« Si c’est par curiosité, abstenez-vous, suggère Mme Blais Comeau. S’il s’agit d’une véritable inquiétude concernant votre propre santé, pensez à la bonne manière d’aborder la personne. Et respectez bien sûr sa réponse, quelle qu’elle soit. »

4. FAITES PREUVE D’EMPATHIE

Les employés seront anxieux, les premiers jours et les premières semaines du retour au bureau, prévoit Mme Blais Comeau. « Beaucoup seront inquiets du contact avec les autres et devront se réhabituer à ne plus voir aussi souvent leurs enfants. Gardez à l’esprit que nous ne sommes pas sortis du nuage de perturbation de la santé mentale que la pandémie a créé. Il faudra beaucoup d’empathie et de patience. »

Du côté positif, les gens sont désormais moins réticents à montrer leur vulnérabilité, ajoute-t-elle. « Ils peuvent se permettre de dire qu’ils vivent une journée difficile. Et n’oublions pas que l’empathie commence tout en haut de l’échelle hiérarchique. J’espère que les dirigeants prendront la peine de parler de santé mentale, de respect des limites et de l’importance de l’écoute. »

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