Passer au contenu principal
Jeune femme lisant un document sur une tablette dans un aéroport
Canada
Tendances

Les organisations repensent les voyages d’affaires en fonction de la nouvelle réalité

Préparez-vous à l’incertitude et recommencez lentement à voyager : optimisez les déplacements et pensez à l’environnement.

Faire preuve de souplesse et prévoir une certaine incertitude aidera les voyageurs d’affaires à reprendre la route. (Getty Images/valentinrussanov)

Après des mois de confinement et le récent allégement des restrictions, les voyages d’affaires jouissent d’un intérêt renouvelé. Bien des employés ont hâte de reprendre contact en personne avec leurs collègues et leurs clients, mais les entreprises envisagent autrement la planification des voyages. On pense désormais à la durabilité. 

Victoria DeBoon, directrice des ventes chez SAP Concur Canada à Vancouver, révèle que, d’après le plus récent sondage mondial de SAP Concur sur la question, les voyageurs d’affaires sont déterminés à reprendre la route.

En effet, 96 % des répondants ont affirmé vouloir se déplacer au cours des 12 prochains mois. En outre, 80 % disaient que sans les voyages, il serait difficile pour eux d’établir de nouvelles relations, de signer ou de renouveler des contrats, et d’exploiter l’entreprise au mieux. 

S’ATTENDRE À L’INCERTITUDE

Mme DeBoon affirme qu’il faudra désormais compter avant tout avec l’incertitude. « La décision dépend des facteurs de risque pour les organisations et pour chaque voyageur. On planifie en sachant que les consignes peuvent changer et en se préoccupant du confort et de la sécurité du personnel. »

Les planificateurs de voyages, vigilants, passent au crible les politiques d’annulation (vols, voitures de location, hôtels) et les pénalités connexes. « Il faut savoir s’adapter à la situation et éviter les coûts imprévus », souligne-t-elle.

Chose certaine, la santé et la sécurité des employés sont prioritaires, ajoute Mme DeBoon. À cette fin, on privilégie les hôtels qui ont adopté des consignes de distanciation, qui offrent des services de restauration sur place, et qui s’adaptent aux facteurs de risque locaux.

COMMENCER NON LOIN DE CHEZ SOI

La plupart des voyages d’affaires sont planifiés selon une approche par étapes : les déplacements au Canada d’abord, aux États-Unis ensuite, et dans d’autres pays plus tard, précise Mme DeBoon. 

Le service d’assistance routière Xperigo prévoit aussi une reprise d’abord au Canada (principalement entre ses établissements de Toronto et de Moncton) et aux États-Unis par la suite. La troisième étape sera celle des voyages dans d’autres pays, ajoute Shelly Cohen-Bhamani, vice-présidente, Talent et culture. 

« Les gens tiennent à voyager, mais ils sont prudents, explique-t-elle. La priorité absolue? Apaiser les inquiétudes des membres de l’équipe. C’est pourquoi nous n’avons pas prévu de budget de voyages avant 2022. »

FAIRE PREUVE DE SOUPLESSE

Carré Le Page, vice-président, Marketing à la division Entreprises du Flight Centre Travel Group à Vancouver, mentionne qu’en dehors de secteurs comme l’industrie minière et la fabrication, où les voyages se sont poursuivis pendant la pandémie, l’intérêt de la part des acteurs présents dans d’autres domaines remonte, mais lentement. « Les entreprises veulent que leurs représentants se déplacent pour rencontrer des clients. Il importe de faire preuve de souplesse en période d’incertitude », souligne-t-il.

Le sondage de SAP Concur confirme cette tendance. Pour plus de 70 % des répondants, la souplesse dans le choix du mode de transport, de l’hébergement et des dates de voyage représentait le besoin le plus pressant, devant les exigences vaccinales (62 %).

RÉFLÉCHIR AVANT DE PARTIR

Darrell Jensen, directeur général, Risque chez EY Canada, signale que les confinements ont facilité l’atteinte des cibles de réduction des émissions de carbone de l’organisation, d’où des répercussions sur les pratiques de voyage par la suite. « Pour 2021, nous affichons un bilan carbone négatif. Nous entendons réduire les émissions imputables aux voyages d’affaires de 35 % par rapport à notre référence de l’exercice 2019 », précise-t-il.

Devant la perspective d’une reprise des voyages, M. Jensen ajoute que l’objectif de durabilité d’EY Canada continuera d’influer sur les décisions de voyage. « Le cabinet veut prendre des décisions réfléchies, explique-t-il. Nous invitons nos équipes à envisager certaines stratégies, comme profiter d’un seul et même voyage pour voir plusieurs clients et réseauter avec des collègues de la même région, une fois sur place. »

Les clients emboîtent le pas à EY, poursuit-il. « Souvent, nous constatons que leurs stratégies et leurs points de vue cadrent avec les nôtres. Les mentalités ont changé. Nos sondages montrent qu’on est tous prêts à faire les choses différemment. »

Il ajoute que les voyages nationaux et internationaux reprennent, mais à petits pas. « On tient désormais à déterminer si les déplacements sont indispensables. »

ADOPTER DE NOUVELLES HABITUDES

Vous retournez bientôt au bureau? Découvrez comment les milieux de travail adaptent leurs locaux, voyez comment vous préparer mentalement et faites le point sur la nouvelle étiquette au travail.