Siège et succursale de la Silicon Valley Bank à Santa Clara, Californie
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Les questions d’argent, une question de confiance

Quand les bévues des banques aux abois menacent l’économie, où désormais placer sa confiance?

Siège et succursale de la Silicon Valley Bank à Santa Clara, CalifornieAprès un mois de mars tempétueux pour les banques, les autorités ont déployé les grands moyens pour sauver les meubles en Suisse et aux États-Unis. (Photo : Shutterstock / Sundry Photography)

Décidément, le secteur bancaire n’en finit pas de défrayer la chronique. Faillite de trois institutions américaines, rachat forcé d’une vénérable banque européenne, la débâcle a de quoi rappeler le choc de 2008. La brutalité de la déflagration étonne. Le spectre de la panique agité par les médias a néanmoins été vite apaisé par les autorités qui, après un mois de mars tempétueux, ont déployé les grands moyens pour sauver les meubles en Suisse et aux États-Unis. Les bévues des banquiers ont disparu des manchettes, et les bourses ont remonté la pente.

Que s’est-il donc passé, et quelles seront les retombées pour nous, les particuliers?

Toute institution, qu’elle soit financière, politique, universitaire, repose sur une confiance collective en sa valeur et sa stabilité. Ébranlez la confiance, et c’est tout l’édifice qui s’écroule. À l’allure où vont les communications aujourd’hui, quelques gouttes de défiance peuvent vite se transformer en un véritable déluge.

La faillite de la Silicon Valley Bank, pourtant solvable en principe, a été provoquée par ses investissements malencontreux dans des obligations à taux dérisoires. La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre, et sa clientèle des technologies s’est empressée de reprendre ses billes, la laissant dépourvue de liquidités. Même effroi au Credit Suisse, déjà longuement affaibli par les scandales. Le retrait de son principal actionnaire, résolu à cesser tout apport de capital, a semé le désarroi et forcé l’intervention des autorités helvétiques.

Pour l’instant, ces sauvetages in extremis fonctionnent.

En temps de crise, ce ne sont ni les moyens ni la volonté qui manquent aux pouvoirs publics pour agir et rétablir ainsi la confiance. Une action énergique qui, toutefois, coûte une fortune. Mieux vaut, pour assurer la pérennité de l’économie, que confiance rime avec vigilance.

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