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 Un jeune homme d'affaires en fauteuil roulant montre un ordinateur portable à un collègue dans un bureau.
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Virage numérique : les CPA tiennent la route

Déjà munis d’un arsenal de compétences, les CPA ont beau jeu à l’ère du numérique. Il ne leur manque qu’un peu plus de savoir-faire technologique.

 Un jeune homme d'affaires en fauteuil roulant montre un ordinateur portable à un collègue dans un bureau.Les CPA se distinguent par leurs compétences en matière de stratégie et de gouvernance. (Westend61/Getty Images)

La pandémie a accéléré le passage des entreprises au numérique. Dans ce virage bien engagé vers une croissance nouvelle, les CPA sont appelés à jouer un rôle de premier plan.

« C’est à chaque étape du processus de transformation numérique que les CPA peuvent intervenir et apporter une valeur ajoutée aux organisations », affirme Obed Maurice, CPA, associé chez Avail CPA, cabinet de Lethbridge, en Alberta. « Nous avons donc tout intérêt à développer nos connaissances techniques. »

Que vous soyez membre d’une équipe de direction ou fournisseur de services, voici quelques compétences de base à mettre en pratique pour un virage numérique réussi. (Pour améliorer votre savoir-faire technique, consultez « Questions techniques : ressources pour parfaire vos compétences numériques ».)

POSER LES BONNES QUESTIONS (ET TROUVER LES RÉPONSES)

Avant de repenser ses systèmes, une organisation doit d’abord réfléchir à certaines questions importantes qui permettront de bien orienter les efforts.

« Les organisations ignorent souvent par où commencer », explique Stephanie Terrill, CPA, leader nationale, Services-conseils, Management, chez KPMG Canada. « Comment établir une architecture d’ensemble permettant de s’adapter rapidement à l’évolution du marché ou de la clientèle? C’est là que le CPA entre en jeu! »

Obed Maurice est du même avis. « Je conseille les entreprises sur la façon d’aborder l’innovation, en particulier sur les dépenses à ce poste. Pour le propriétaire, dont c’est toute la vie, il s’agit de décisions stressantes, car lourdes de conséquences. »

ANALYSER LES DONNÉES

Les CPA ont les qualités requises pour prendre en main la gestion des données. Selon Obed Maurice, « en plus de connaître à fond tout ce qui relève des contrôles internes, des risques, de la communication d’information et de la réalisation d’analyses, nous savons traiter les délicates questions d’éthique liées aux données : de quelle façon en faire la collecte? à quelles fins? et comment en assurer la protection? ».

Pour Stephanie Terrill, l’art de l’analyse consiste à mettre en lumière la valeur des données, par exemple en dégageant les nouvelles tendances d’un marché. « Là où le technologue ne voit pas plus loin que la technologie, le CPA regarde ce que la technologie peut apporter à l’entreprise. Nous savons non seulement déterminer quelles données sont importantes, mais aussi comment les interpréter, les synthétiser et les communiquer pour promouvoir le changement. »

ÉTABLIR DES STRATÉGIES GAGNANTES

On ne voudrait pas se lancer dans la grande aventure numérique sans une feuille de route. Et, justement, grâce à leur expertise en matière de stratégie et de gouvernance, les CPA ont les compétences nécessaires pour mettre en place un cadre approprié.

« Nous passons beaucoup de temps à réfléchir aux stratégies visant, d’une part, à prévoir et à hiérarchiser les problèmes à résoudre et, d’autre part, à optimiser l’utilisation des ressources, fait observer Obed Maurice. Les CPA se démarquent des autres professions par leurs talents dans ce domaine. »

Stephanie Terrill pense de même. « La gouvernance d’entreprise et la planification des investissements en immobilisations n’ont pas de secret pour un CPA, qui saura recommander les technologies susceptibles de stimuler la croissance. »

COMMUNIQUER LES ENJEUX

Les CPA sont formés pour aider les administrateurs à établir une stratégie claire en fonction des objectifs à atteindre et de manière à créer de la valeur à long terme.

Stephanie Terrill fait remarquer que « les CPA participent souvent aux réunions du conseil. Habiles à synthétiser l’information, ils sont à même de présenter aux dirigeants les arguments qui soutiennent un changement judicieux. Pour qu’on vous écoute, il faut communiquer avec conviction ».

Les CPA se distinguent aussi dans l’analyse des risques. « J’ai remarqué, ajoute-t-elle, que la haute direction ne saisit pas toujours l’étendue du risque dans tel ou tel cas. D’où l’avantage d’un CPA, qui cerne les risques ou les occasions différemment des technologues. »

BÂTIR DES LIENS DE CONFIANCE

La transition au numérique passe par le choix de systèmes. Ici encore, les CPA peuvent jouer un rôle décisif.

« Les CPA observent des normes rigoureuses, aussi bien en matière de fonctionnalité que de confidentialité. » Aux yeux d’Obed Maurice, c’est un gage de confiance. « Avant de formuler des recommandations, nous faisons nos devoirs. Avec nous, il n’y a rien d’improvisé. Quand nous conseillons nos clients, nous savons de quoi nous parlons, que ce soit de technologie ou d’un autre sujet. »

Stephanie Terrill abonde en ce sens. « Dans le secteur des technologies, les sommes engagées sont considérables, et les fournisseurs font pression. Le CPA, qui fait montre d’une grande diligence, est en mesure de conseiller les clients, pour qu’ils prennent des décisions judicieuses. Un feu vert du CPA rassure aussitôt la direction. »

STIMULER LE PROGRÈS

Comme toute transformation, le virage numérique exige de la flexibilité, de la curiosité et des aptitudes en gestion du changement. Obed Maurice estime qu’une grande partie de son travail consiste à aider ses clients « à s’adapter à ce monde en mutation, soit à comprendre quelles technologies sont à leur disposition et comment ils peuvent les utiliser pour tirer le maximum des occasions d’affaires ».

Stephanie Terrill, quant à elle, souligne l’intérêt pour les CPA de s’ouvrir eux-mêmes à la technologie s’ils veulent guider utilement leurs clients. « Nous nous démarquons déjà par nos compétences particulières. Nous devons élargir nos horizons numériques, non pas pour devenir des as du codage, par exemple, mais pour comprendre l’effet de la technologie sur les organisations, à tous les paliers, depuis la gouvernance jusqu’à l’exploitation. C’est là, me semble-t-il, que se situe notre rôle aujourd’hui. »

RESTER PERTINENT

Apprenez en plus sur les étapes du processus de transformation numérique, ainsi que sur les outils et les connaissances nécessaires à un virage réussi. Et pour améliorer votre savoir-faire technique, voir « Questions techniques : ressources pour parfaire vos compétences numériques ».