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CPA Canada Tendances conjoncturelles (T2 2022) : L’optimisme à l’égard de l’entreprise s’effrite, l’inflation pointée du doigt

L’optimisme à l’égard des perspectives de l’économie canadienne a piqué du nez au cours du dernier trimestre, apprend-on dans le dernier sondage mené auprès des dirigeants d’entreprise pour le compte de Comptables professionnels agréés du Canada (CPA Canada).

Toronto, le 2 août 2022 – L’optimisme à l’égard des perspectives de l’économie canadienne a piqué du nez au cours du dernier trimestre, apprend-on dans le dernier sondage mené auprès des dirigeants d’entreprise pour le compte de Comptables professionnels agréés du Canada (CPA Canada).

En effet, seulement 16 % des répondants au sondage CPA Canada Tendances conjoncturelles du T2 2022 sont optimistes pour ce qui est de l’économie du pays au cours des 12 prochains mois, une dégringolade comparativement à 40 % au premier trimestre. Parallèlement, le niveau de pessimisme est plus de trois fois supérieur (53 %).

L’inflation est perçue comme le principal obstacle à la croissance de l’économie (citée par 29 % des répondants). Suivent les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement (14 %). À noter : aucun autre facteur n’a récolté plus de 10 %.

« Des enjeux économiques préoccupent visiblement les dirigeants canadiens, alors qu’il y a à peine quelques mois, la pandémie occupait la première place, souligne David-Alexandre Brassard, économiste en chef à CPA Canada. Selon notre sondage, ils sont 70 % à déclarer que l’inflation leur est nuisible et 44 % à s’attendre à ce qu’il en soit ainsi pour encore au moins un an. »

Constatations sur l’entreprise des personnes sondées

Si les répondants ne croient pas que les perspectives économiques de leur entreprise soient aussi sombres que celles du pays, leur optimisme à ce propos accuse également une baisse : de 64 % au premier trimestre, il est passé à 46 % au deuxième. Les indicateurs clés de l’entreprise ont évolué à l’avenant. Ainsi, 61 % des répondants s’attendent à une croissance de leur chiffre d’affaires au cours de la prochaine année. Ce chiffre, quoique encourageant, dénote un recul notable comparativement à 74 % au premier trimestre. De même, seulement 45 % des répondants s’attendent à une hausse de leur bénéfice, contre 63 % le trimestre précédent. Enfin, ils sont 44 % à projeter d’accroître leur effectif, un fléchissement par rapport à 56 % au dernier coup de sonde.

Outre l’inflation, la perturbation des chaînes d’approvisionnement inquiète les répondants. Au nombre des principaux volets touchés se trouvent la disponibilité des matières premières (71 %), la capacité de respecter les délais de livraison (60 %) ainsi que la capacité et le volume de production (43 %).

Par ailleurs, les dirigeants voient divers moyens de promouvoir l’innovation dans leur entreprise : 72 % estiment qu’il est extrêmement ou très important d’améliorer leurs processus; 59 % penchent vers l’amélioration des compétences techniques de leurs employés; 56 % envisagent le recours à des technologies existantes.

Propositions à l’intention du gouvernement fédéral

Si les répondants ont surtout été interrogés sur la situation économique du pays et celle de leur entreprise, ils ont aussi été invités à se prononcer quant aux pistes que le gouvernement fédéral devrait explorer afin d’améliorer sa situation financière. Au total, 47 % des dirigeants sondés se disent extrêmement ou très préoccupés par la situation financière du fédéral, alors que seulement 16 % se disent peu ou pas préoccupés. Quant au facteur le plus important pour assurer une gestion efficace des finances, la majorité des répondants (38 %) demandent que l’on fixe des limites strictes aux dépenses et à l’endettement de l’État, 25 % veulent une meilleure surveillance des finances publiques, et 21 % tendent vers un examen indépendant des dépenses de l’État.

Qui plus est, les dirigeants d’entreprise veulent voir le gouvernement fédéral prendre des mesures en matière environnementale. Ils sont en effet plus de deux fois plus nombreux (61 %) à considérer que l’État doit faire de la lutte contre les changements climatiques une priorité, contre 23 % qui sont en désaccord avec cette affirmation. Seulement 16 % n’ont pas d’avis sur la question.

Méthodologie

Le sondage trimestriel CPA Canada Tendances conjoncturelles, commandé par CPA Canada et mené par NielsenIQ, fait état des points de vue qu’ont, sur divers aspects du monde des affaires, les comptables professionnelles et les comptables professionnels occupant un poste de direction dans une société à capital ouvert ou fermé.

Les résultats du deuxième trimestre de 2022 sont le fruit d’un sondage effectué par courriel, auquel ont répondu 412 personnes sur les 5 830 qui, selon les dossiers de CPA Canada, occupent un poste de haut niveau (tel que chef des finances, chef de la direction ou chef de l’exploitation). Les personnes interrogées travaillent pour des organisations de toutes tailles, selon les réponses obtenues à la question sur le nombre d’employés. Le taux de réponse a été de 17,2 %. La marge d’erreur associée à ce type d’enquête est de ±5 %, au niveau de confiance de 95 %. Le sondage a été mené du 22 juin au 7 juillet 2022. Vous trouverez le document d’information complet au cpacanada.ca/tendancesconjoncturellesT22022.