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Bras et mains levés d'un grand groupe en séminaire
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Mieux parler en public : sept conseils pour captiver votre auditoire

Sachez organiser votre allocution et recourir aux indices non verbaux pour briller à l’oral.

Bras et mains levés d'un grand groupe en séminaireÀ l’ère des téléphones intelligents et des webinaires, capter l’attention d’un auditoire est plus difficile que jamais : la tentation est grande d’aller fureter ailleurs, en quelques clics. (Shutterstock)

Qu’il s’agisse de présenter un exposé à des clients, d’animer une réunion d’équipe ou de prononcer une conférence, maîtriser l’art de parler en public vous donnera les moyens de ressortir du lot. Mais à l’ère des téléphones intelligents et des tablettes, dans un contexte où tant de choses se déroulent en ligne, et notamment les webinaires, capter l’attention d’un auditoire est plus difficile que jamais : pour les participants, la tentation est grande d’aller fureter ailleurs, en quelques clics.

« On peut lire ses courriels et commander une pizza pendant une présentation », fait observer Laura Mathis, mentore en communication pour cadres à The Speech Improvement Company. « Il importe plus que jamais de savoir capter l’attention de l’assistance. »

Communicatrice émérite, elle propose des conseils efficaces et des trucs simples pour intéresser l’auditoire.

1. ÉVITEZ D’IMPROVISER

Vous avez envie de prendre la parole au pied levé? Laura Mathis vous le déconseille fortement. « On croit à tort pouvoir improviser sur le champ parce que l’on connaît parfaitement le sujet, souligne-t-elle. Mais, une fois lancé, il arrive souvent qu’on s’en éloigne ou qu’on s’embourbe dans les détails. »

Commencez par noter par écrit les grandes lignes de votre présentation. Quels sont les principaux points à retenir? Pourquoi le sujet intéressera-t-il l’auditoire? Comment résumerez-vous le propos?

« Comme gage de succès, je vous conseille de prendre cinq à dix minutes pour réfléchir, au lieu de vous lancer et de dire la première chose qui vous vient à l’esprit », dit Laura Mathis.

Elle ajoute toutefois que la « surpréparation » peut présenter des inconvénients.

« En travaillant d’arrache-pied pour rédiger, puis mémoriser un texte parfait, on risque de le livrer à la manière d’un automate, explique-t-elle. C’est particulièrement ennuyeux lorsqu’on vous pose une question, car vous serez limité par le texte préparé. »

2. RÉPÉTEZ ENCORE ET ENCORE

Après avoir effectué le travail préparatoire, répétez votre allocution à voix haute. Une « répétition générale » vous permet d’entendre ce qu’entendra votre public. Y a-t-il des expressions qui détonnent? Des imprécisions? Des mots difficiles à prononcer? Risquez-vous d’ennuyer l’auditoire avec un passage surchargé d’informations?

« On pense parfois que tout ira comme sur des roulettes, mais il faut répéter à voix haute pour s’en assurer », précise Laura Mathis.

Vous pourriez même demander à un proche ou à un collègue d’écouter vos paroles et de vous donner ses impressions. Puis, affinez votre allocution pour clarifier les principaux messages, ainsi que pour ajuster le débit et le rythme. Répétez jusqu’à ce que votre discours soit au point.

3. ÉTABLISSEZ UN LIEN AVEC L’ASSISTANCE

Avant d’accéder à la scène, au podium ou à la salle Zoom, pensez à des façons de rendre votre présentation plus interactive. Par exemple, vous pourriez demander aux participants de répondre d’abord à un sondage portant sur un sujet de discussion pertinent afin d’éveiller leur curiosité. Ils auront envie de connaître les résultats par la suite.

« Essayez de savoir ce que les participants pensent du sujet, conseille Laura Mathis. Vous pourrez vous reporter aux résultats du sondage pendant votre allocution. Vous pourriez aussi mentionner qu’après avoir parlé à plusieurs participants, vous avez constaté qu’environ 80 % d’entre eux semblaient préoccupés par telle ou telle question. Si vous pouvez éveiller l’intérêt à l’avance, vous arriverez mieux à gagner l’adhésion de l’assistance. »

4. PRÉSENTEZ LES FAITS ET AJOUTEZ VOTRE GRAIN DE SEL

Faire état de renseignements techniques, de résultats de travaux de recherche et d’autres données contribue à étayer un argument, mais il peut être difficile de bien les présenter.

« Se contenter de lire une diapositive à voix haute, ce n’est pas faire une présentation orale, mais une lecture, soutient Laura Mathis. C’est votre capacité d’expliquer les données qui ajoute de la valeur. »

Trop souvent, des professionnels font l’erreur de s’immerger dans les données et de négliger les répercussions concrètes.

« N’Importe qui peut lire à voix haute un tableau analytique, souligne la spécialiste. Le participant veut savoir ce que les données signifient et pourquoi elles ont de l’importance. Il veut connaître vos observations, vos constats. »

5. SYNCHRONISEZ LES ÉLÉMENTS VISUELS

Le recours au multimédia, aux aides visuelles et à d’autres technologies vient éveiller l’attention de l’assistance. Par contre, ces outils peuvent aussi être déconcertants s’ils sont mal utilisés.

« Si vous utilisez des aides visuelles, il doit vraiment s’agir d’une aide, d’un appoint », insiste Laura Mathis.

Une façon d’éviter que le public se lasse consiste à ménager des transitions vers les éléments visuels. Il faut s’abstenir d’entasser trop de contenu dans une seule diapositive.

« Dès que vous montrez une diapositive bourrée d’information, de listes à puces, de graphiques et de diagrammes, les participants se mettent à lire et cessent d’écouter, explique Laura Mathis. Ayez plutôt recours à la synchronisation : faites coïncider votre commentaire avec l’image. »

Par exemple, si vous avez deux diagrammes, montrez seulement le premier pendant que vous le commentez. Puis, amenez l’auditoire à découvrir le second.

« En synchronisant les aides visuelles avec vos paroles, vous ajoutez un impact immédiat. »

6. MISEZ SUR L’ANECDOTE

Si les éléments d’information et les chiffres contribuent à faire passer un message, ne négligez pas pour autant l’effet d’anecdotes pertinentes et du multimédia pour rendre votre présentation percutante.

« Les participants se rappellent les cas vécus, les images, les vidéos, ajoute Laura Mathis. Vous connaissez probablement plein d’histoires mémorables! »

Faire part d’une anecdote vécue peut aussi être une excellente façon de piquer la curiosité des interlocuteurs, ajoute-t-elle.

« J’ai travaillé avec une compagnie pharmaceutique qui commercialisait un médicament anti-démangeaison, raconte-t-elle. Certains médecins n’étaient pas convaincus et disaient que leurs patients n’en avaient pas besoin. Mais un jour, dans un entretien avec un docteur, un représentant a parlé d’une patiente en dialyse qui, excédée, avait fini par utiliser une brosse à récurer les toilettes pour soulager ses démangeaisons pénibles. Le médecin, étonné, a demandé à en savoir davantage. Avant d’entendre l’anecdote, il n’était pas vraiment sensible au message. »

7. PENSEZ À LA COMMUNICATION NON VERBALE

Les paroles comptent, mais les gestes aussi transmettent l’émotion, l’intention et les points présentés, pour rendre le message accessible.

« Les gestes contribuent à renforcer vos idées », poursuit Laura Mathis.

Mais il ne suffit pas d’agiter les bras au hasard pendant votre allocution. Concentrez-vous plutôt sur l’objet de votre propos et tenez compte de la disposition de l’espace.

« Pour davantage de clarté, faites correspondre vos gestes à vos paroles, conseille Laura Mathis. Si vous parlez de délais ou d’échéances, écartez les mains, de manière à évoquer la durée. »

Tenez compte de la proximité ou de l’éloignement du public. Par exemple, si vous parlez sur une scène, Laura Mathis recommande « d’élever un peu les bras et de faire des gestes amples », pour que tout le monde puisse les voir.

Dans le cas d’un webinaire, il faut aborder différemment les indices non verbaux.

« Si vous prenez part à une conférence Zoom ou Teams, n’oubliez pas qu’on vous voit en taille réduite, rappelle la spécialiste. Vos gestes et vos expressions doivent être visibles à l’écran. Exercez-vous, de manière à viser le naturel, tout en prenant soin de faire passer le message. »

VINGT FOIS SUR LE MÉTIER…

Quelle que soit la forme de votre exposé, rappelez-vous que tout le monde n’a pas la même aisance sur scène. La plupart des animateurs et présentateurs doivent répéter et répéter pour maîtriser l’art de parler en public. En suivant ces quelques conseils, vous réussirez à captiver l’auditoire.

« Parler en public peut être stressant, de conclure Laura Mathis, mais rappelez-vous que l’auditoire est là pour apprendre et qu’il se montrera réceptif! »

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