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Jeune homme en fauteuil roulant travaillant sur son portefeuille boursier
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Faire des placements dans un marché volatil : opinion d’un expert

Que faire quand les marchés font la girouette? S’en tenir aux principes de base, conseille un CPA.

Jeune homme en fauteuil roulant travaillant sur son portefeuille boursierSi vous craignez de vous aventurer plus avant sur un marché instable, optez pour la sécurité d’un CPG, d’un bon du Trésor ou des parts d’un fonds du marché monétaire. (Getty Images/eclipse_images)

Actifs surévalués, taux d’intérêt très bas, marchés boursiers volatils : il n’est jamais facile de décider comment placer son argent dans un contexte si incertain.

Mais si vous voulez jeter de solides fondations pour votre retraite, il importe de rester sur la bonne voie. Il s’avère que bon nombre des règles qui s’appliquent en période de stabilité s’appliquent aussi dans une situation de volatilité.

Voici quelques conseils à garder à l’esprit.

1) PRENEZ LA FERME DÉCISION D’ÉPARGNER

Avant de choisir où placer votre argent, vous devez d’abord prendre la décision ferme de mettre une certaine somme de côté. « C’est la toute première étape », souligne Jamie Golombek, CPA, directeur gestionnaire en planification fiscale et successorale à la Banque CIBC.

2) REER? CELI? C’EST UN OU L’AUTRE, OU MÊME LES DEUX

Avant de choisir un produit de placement, vous devez déterminer si vous mettrez de l’argent de côté dans un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) ou un compte d’épargne libre d’impôt (CELI). Ces véhicules dits « enregistrés » sont en fait les contenants de vos placements, qui, eux, en seront le contenu. Comme le souligne M. Golombek, le REER est destiné à la retraite, tandis que le CELI est pour un usage général, c’est-à-dire que ces épargnes pourront servir comme acompte sur une maison, ou pour des études, l’achat d’une voiture ou la réfection d’un toit qui fuit, par exemple.

En règle générale, si vous êtes dans une tranche d’imposition plus élevée maintenant qu’au moment où vous serez à la retraite, vous voudrez probablement privilégier le REER. Toutefois, si vous pensez être dans une tranche d’imposition plus élevée plus tard, vous choisirez peut-être de placer votre épargne dans un CELI. Cela dit, si vous pouvez vous le permettre, vous devriez essayer de maximiser les deux, croit M. Golombek.

3) FAITES PREUVE DE PATIENCE

Une fois que vous avez décidé d’épargner et que vous avez choisi le REER ou le CELI, ou les deux, il vous faut ensuite réfléchir à la manière de placer cet argent. Comme l’explique M. Golombek, il n’est pas nécessaire de s’enfermer dans un moule. Si vous craignez la volatilité ou si vous trouvez certains titres boursiers surévalués, rien ne vous empêche de jouer sur le velours : optez alors pour un certificat de placement garanti (CPG), aussi appelé dépôt à terme, un bon du Trésor ou des parts d’un fonds du marché monétaire. « Bien sûr, les taux d’intérêt sont proches de zéro pour la plupart en ce moment, mais l’argent est en sécurité et, dans le cas des CPG, par exemple, vous bénéficiez de la protection de la Société d’assurance-dépôts du Canada (SADC). »

4) TRACEZ VOTRE PARCOURS – LES POSSIBILITÉS SONT NOMBREUSES

Si vous envisagez une gamme de produits de placement plus variée, votre choix dépendra dans une large mesure de vos objectifs, de votre tolérance au risque et de votre horizon temporel, explique Jamie Golombek. « Votre risque peut varier de 0 % à 100 %. C’est là une question de choix bien personnel. »

Le CPA suggère de rencontrer un conseiller financier bien informé et objectif, qui pourra vous expliquer vos options. « Comme vous le savez, il existe une panoplie de produits et de services dans le secteur financier. »

M. Golombek ajoute qu’idéalement, il faut dresser un plan financier. « Votre conseillère ou votre conseiller examinera vos revenus, vos dépenses, vos objectifs, la date à laquelle vous souhaitez prendre votre retraite et le niveau de risque que vous pouvez tolérer, entre autres choses. Ensuite, elle ou il déterminera le taux de rendement que vous devriez viser, puis formulera des recommandations sur les produits de placement envisageables. »

5) FAITES DES PLACEMENTS AUSSI TÔT QUE VOUS LE POUVEZ DANS LA VIE

Certains experts recommandent de recourir à la méthode des achats périodiques par sommes fixes pour aider à lisser l’impact de la volatilité sur l’achat de titres ou de parts de fonds commun de placement. Ainsi, le montant total investi sera réparti en une série d’achats qui seront faits à intervalles réguliers, quel que soit le cours.

Toutefois, M. Golombek ne voit pas forcément cette méthode d’un bon œil. « Si vous avez l’argent, vous devriez le placer immédiatement. Si vous êtes convaincu que les actions finissent généralement par prendre de la valeur sur le long terme, mieux vaut investir votre argent tout de suite. »

6) ÉPARGNEZ DE FAÇON SYSTÉMATIQUE

Peut-être n’avez-vous pas une grosse somme d’argent à investir dans l’immédiat. Dans ce cas, recourir à l’épargne systématique fera en sorte qu’une certaine somme sera régulièrement retirée de votre compte ou retenue sur votre paie et transférée vers un compte d’épargne. « Comme dans le cas des achats périodiques par sommes fixes, vous achèterez des actifs à divers moments dans le temps, de sorte que les coûts devraient s’équilibrer, explique M. Golombek. En pareil cas, vous choisissez ce système parce que vous n’avez pas immédiatement un montant donné, mais il n’en demeure pas moins que c’est un excellent moyen d’épargner. »

7) OPTEZ POUR UN RÉÉQUILIBRAGE SYSTÉMATIQUE DES ACTIFS

Chaque année, vous devez vous assurer que la composition de votre portefeuille (liquidités, obligations, fonds communs de placement, titres à revenu fixe, actions ou autres types de placements) correspond toujours à vos objectifs. Comme l’explique M. Golombek, vous avez peut-être décidé d’affecter 60 % de votre portefeuille à des titres à revenu fixe et 40 %, à des actions. Vous devez donc comparer vos pondérations réelles avec vos objectifs, pour voir dans quelle mesure tout cela concorde. « Si l’alignement n’est pas bon, vous devez procéder à un rééquilibrage », suggère-t-il. (Il ajoute que pour les avoirs dans un REER ou un CELI, le rééquilibrage n’entraîne aucun coût fiscal, bien qu’il puisse y avoir des frais.) 

8) TENEZ-VOUS-EN AUX PRINCIPES DE BASE

Dans un environnement instable, comme dans tout environnement, il est important de s’en tenir à l’essentiel. Et l’essentiel commence par la décision d’épargner. « Cet effort vous mettra sur la bonne voie pour assurer votre avenir, quels que soient les aléas que vous rencontrerez en cours de route », conclut M. Golombek.

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