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Jeune femme assise dans la cuisine avec vue sur les finances
Canada
Littératie financière

De nombreux Canadiens sont préoccupés par leur avenir financier

L’Étude 2018 sur la littératie financière au Canada, publiée par CPA Canada, montre que les gens ont des niveaux de satisfaction différents quant à leur situation financière. Il ressort aussi de l’étude que de la formation est toujours nécessaire.

Jeune femme assise dans la cuisine avec vue sur les financesSelon l’Étude 2018 sur la littératie financière au Canada, 41 % des répondants croient que leur situation financière s’améliorera au cours de la prochaine année, tandis que 45 % pensent qu’elle restera à peu près la même. (Getty Images)

Si vous demandez à Anish Chopra, CPA et gestionnaire de portefeuilles chez Portfolio Management Corporation, si ses clients sont heureux de leur situation financière à l’aube de 2019, il s’exclamera que oui. De fait, selon un sondage commandé par CPA Canada, une bonne proportion de Canadiens sont satisfaits de leur sort financier.

L’Étude 2018 sur la littératie financière au Canada montre que 41 % des répondants croient que leur situation financière s’améliorera au cours de la prochaine année, que 45 % croient qu’elle restera à peu près la même, et que 11 % prévoient une détérioration.

« Je vois ce genre de chiffres dans ma pratique, affirme M. Chopra, notamment parce que les gens continuent d’épargner. » Il se réjouit aussi de voir que 74 % des répondants mettent de l’argent de côté tous les mois. « Bon nombre de gens sentent que leur économie locale se porte mieux. »

PRÉVOIR LES FUTURES PRESSIONS FINANCIÈRES

S’il y a tant de gens positifs ou neutres face à leur situation financière, c’est peut-être parce que 62 % des répondants ont affirmé avoir réduit leurs dépenses quotidiennes, ces cinq dernières années. Ajoutons à cela le fait que la valeur nette du Canadien moyen a augmenté de 8,5 % en 2017 (selon Environics Analytics). On peut donc comprendre que beaucoup de gens se déclarent en bonne posture, sur le plan financier.

Toutefois, les résultats de notre étude montrent aussi que le tableau n’est pas idyllique pour tous. En effet, 39 % des répondants sentiraient une pression financière si les taux d’intérêt continuaient de grimper – surtout en ce qui concerne leurs mensualités hypothécaires et le remboursement d’autres dettes. En outre, 23 % devront reporter au mois suivant une partie du remboursement d’une dette sur carte de crédit. Par ailleurs, 42 % des répondants entrevoient de travailler passé l’âge de 65 ans, croyant, pour la plupart, qu’ils ne pourront se permettre de prendre leur retraite à cet âge.

Cette dernière constatation est celle qui étonne le plus M. Chopra.

« Je suis étonné par ces pourcentages, dit-il. Cela tient peut-être au prix élevé des maisons, dans plusieurs endroits, qui a amené les gens à revoir leur train de vie et à envisager de travailler au-delà de l’âge normal de la retraite. S’ils ont dressé un plan il y a quelques années et qu’ils ont omis de l’adapter à la hausse du coût de la vie, il va sans dire qu’il y aura des conséquences. » [Demander une séance sur la littératie financière intitulée Planification de la retraite]

AMÉLIORER LE NIVEAU DE LITTÉRATIE FINANCIÈRE

Doretta Thompson, directrice, Responsabilité sociétale, à CPA Canada, affirme qu’il est réjouissant de voir une aussi forte proportion de gens optimistes quant à leur situation financière, mais qu’il serait encore mieux qu’un pourcentage plus élevé exprime ce sentiment.

« De l’inquiétude subsiste chez certains quant à l’épargne et à la gestion des dettes à court terme, ajoute-t-elle. Ces résultats montrent l’importance de la formation en littératie financière, surtout sur les questions liées à l’épargne-retraite et à la gestion de l’endettement. »

La seule façon d’améliorer ces résultats serait d’amener les gens à se préoccuper davantage de la planification financière, estime M. Chopra. Selon notre rapport, il semble bien que ce soit le cas : 49 % jugent leurs connaissances en gestion des finances personnelles plutôt moyennes (note de C) ou déficientes.

Heureusement, on peut commencer à épargner à tout âge. Et le fait que près de la moitié des répondants reconnaissent leurs lacunes est déjà un bon départ.

« C’est une bonne chose que les gens admettent leurs lacunes et soient conscients qu’ils ont beaucoup à apprendre, constate M. Chopra. Le monde des finances peut être compliqué, mais il importe de prendre du temps, seul ou avec un conseiller, pour mieux comprendre diverses notions; on sent alors une meilleure maîtrise de sa situation financière. » [Voir Planification financière et tranquillité d’esprit : Première partie]

POUR EN SAVOIR PLUS

L’Étude 2018 sur la littératie financière au Canada de CPA Canada a été réalisée par Nielsen au moyen d’un questionnaire en ligne auquel ont répondu 2 042 Canadiens d’âge adulte. Pour en savoir plus, allez à cpacanada.ca/etudelitteratiefinanciere2018