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Un père tient un nouveau-né dans ses bras, se demandant : un bébé, combien ça coûte vraiment?
Canada
Finances

Un bébé, combien ça coûte vraiment?

Un nouveau-né est un petit trésor qui peut vous coûter une fortune, selon un nouveau livre publié par CPA Canada, Babie$: The Real Story of How Much They Cost.

Un père tient un nouveau-né dans ses bras, se demandant : un bébé, combien ça coûte vraiment?Selon des magazines et sites Web spécialisés, la naissance d'un poupon peut entraîner des dépenses de 10 000 $ (voire davantage!) dans la première année.

La naissance d'un enfant est un événement heureux, qui peut toutefois engendrer son lot de dépenses. C'est ce qu'explique Lisa van de Geyn dans Babie$: The Real Story of How Much They Cost (CPA Canada, 2018, en anglais seulement), petit guide de planification financière à l'intention des futurs parents. L'auteure torontoise y énumère les principales dépenses qui attendent ces derniers, que ce soit les préparatifs à l'arrivée de bébé ou l'épargne en vue des études postsecondaires. Nous vous livrons ci-après quelques faits révélateurs tirés de cette publication.

SE PRÉPARER FINANCIÈREMENT À L'ARRIVÉE DE BÉBÉ

Le premier conseil que Mme van de Geyn donne aux couples qui attendent un enfant est de faire le point sur leurs finances longtemps à l'avance. Ils doivent établir un budget et se préparer dès la grossesse à vivre avec un seul revenu ou un revenu réduit durant le congé parental ou de maternité. « Dans les mois qui précèdent une naissance, on est plus porté à chercher un nom pour bébé ou à magasiner le nec plus ultra de la poussette qu'à planifier les coûts qu'occasionnera l'arrivée de bébé », explique l'ancienne rédactrice à TodaysParent.com. « Il serait avisé de vérifier à combien s'élèveront les prestations de maternité et de paternité. Elles pourraient s'avérer moins généreuses que vous le croyez. »

Selon des magazines et sites Web spécialisés, la naissance d'un poupon peut entraîner des dépenses de 10 000 $ (voire davantage!) dans la première année. Et cette évaluation ne tient pas compte des frais de garde, advenant que le parent qui prend soin de l'enfant doive retourner au travail de manière anticipée. L'auteure suggère d'éviter les achats extravagants de vêtements de maternité, de vêtements pour bébés et de jouets, et d'opter plutôt pour l'échange d'articles entre amis.

LES FRAIS DE GARDE : UN IMPORTANT POSTE DE DÉPENSES

Surtout dans les grandes villes, faire garder votre chérubin peut être très coûteux, et les listes d'attente des garderies s'allongent. C'est pourquoi il faut mettre des fonds de côté et réserver une place en garderie lorsque bébé est encore dans le ventre de maman. Puis, vers la fin du congé de maternité, il faut évaluer si – vu l'ampleur des frais de garde – il serait avantageux pour le couple d'envisager de vivre avec un seul salaire. Chers parents, vous avez trouvé onéreuse la première année suivant la naissance? Attendez de voir combien vous coûteront les frais de garde, prévient Mme van de Geyn.

À ce sujet, elle fait remarquer qu'à Toronto, le coût d'une place en garderie à temps plein avoisine les 22 000 $ par année en moyenne. C'est l'équivalent des droits de scolarité et d'hébergement en résidence universitaire pour une année complète… sans diplôme à la clé.

CONJUGUER CARRIÈRE ET MATERNITÉ

Il y a, bien sûr, de nombreux facteurs à soupeser lorsqu'on évalue s'il vaudrait la peine pour l'un des deux parents de rester à la maison pour garder le petit bout de chou. L'auteure fait état de quelques renseignements peu encourageants sur les conséquences pour la carrière d'une mère qui choisit de se retirer du marché du travail pendant un certain nombre d’années. L'écart salarial dû à la maternité, soit la pénalité liée au fait d'avoir des enfants, est une réalité bien documentée qui touche les nouveaux parents, surtout les mères. En 2011, Statistique Canada indiquait que le salaire d'une femme ayant des enfants était de 12 à 20 % inférieur à celui d'une femme sans enfant.

L’ABC DU REEE

Les dépenses quotidiennes qu'occasionne bébé aujourd'hui, c'est une chose. Mais les parents doivent aussi préparer l’avenir de leur progéniture. Épargner en vue des études postsecondaires de leur rejeton est l'un des plus importants investissements qu'ils auront à faire, estime Mme van de Geyn. Lorsqu'un enfant né en 2018 entrera à l'université, vers 2036, on estime que les études menant au baccalauréat coûteront jusqu'à 80 000 $ dans certaines provinces; s'il vit en résidence universitaire, la facture pourrait atteindre 150 000 $.

« Si vous n'avez pas les moyens de cotiser à un REEE, parlez-en à vos proches », suggère l'auteure. « Demandez-leur de verser de l'argent dans un tel régime, au lieu d'acheter des cadeaux dont vos enfants n'ont pas besoin. » Il est important de commencer à cotiser tôt pour profiter des intérêts composés et maximiser les subventions que verse l'État afin d'encourager l'épargne-études.