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Femmes d'affaires souriantes discutant d'un projet
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Étendre la portée du Mois de l’histoire des Noirs au travail

Célébrer l’histoire et la contribution des Noirs ne devrait pas se limiter au mois de février, pensent les porte-étendards de cette cause.

Femmes d'affaires souriantes discutant d'un projetLes relations entre des leaders des communautés noires et vos employés devraient être continuellement entretenues, pour poursuivre le dialogue tout au long de l’année. (Getty Images/Luis Alvarez)

Le Mois de l’histoire des Noirs, célébré chaque année en février, est un moment de reconnaissance, de réflexion et de célébration des Noirs, de leur contribution, de leurs exploits, de leur culture et de leur histoire.

Il devrait être souligné dans les salles du conseil et les lieux de travail comme il l’est dans nos collectivités, nos écoles et nos assemblées législatives.

Voici trois conseils pour souligner le Mois de l’histoire des Noirs

1) METTRE LA DIRECTION DANS LE COUP

L’investissement direct de la haute direction est essentiel au succès de n’importe quel projet, rappelle Jenny Okonkwo, CPA, fondatrice du Black Female Accountants Network. C’est particulièrement vrai de ceux qui portent sur la diversité et l’inclusion.

« On envoie ainsi le message que le projet est pris au sérieux, dit-elle. C’est la première étape de la mobilisation des employés. »

Les dirigeants de l’organisation doivent s’impliquer activement dans chacune des initiatives touchant les Noirs et prendre sur eux de transmettre le message au personnel. Ils peuvent favoriser la diversité et l’inclusion en donnant le ton, en formulant leurs attentes et en faisant valoir l’importance du projet, ajoute Tamara Glasgow-Cox, ancienne gestionnaire*, Services partenaires, au Centre canadien pour la diversité et l’inclusion (CCDI).

« Le soutien et la participation de la direction sont des ingrédients clés du succès du Mois de l’histoire des Noirs, dit-elle. Il s’agit de prêcher par l’exemple, en participant et en encourageant pleinement. »

Ainsi, la haute direction incitera les autres membres de l’organisation à participer et à répondre à l’appel. Ceux et celles qui ne se sentent pas particulièrement concernés par le Mois de l’histoire des Noirs ou par l’expérience des Noirs auront l’occasion d’élargir leurs horizons et de revoir leur attitude, tandis que les employés noirs verront l’authenticité de l’initiative et seront encouragés à y participer.

Il s’agit d’une première étape vers l’alliance inclusive au travail, commente Stachen Frederick, directrice générale de Frontlines, un organisme de bienfaisance venant en aide aux jeunes du quartier Weston à Toronto.

« Ce mois n’est pas réservé aux employés noirs, dit-elle. Tout le monde peut participer au Mois de l’histoire des Noirs, car ce passé fait aussi partie de l’histoire du Canada. Plutôt que de simplement se souhaiter un heureux Mois de l’histoire des Noirs, on peut vivre et souligner ce mois thématique de façon plus profonde et significative. »

2) TENDRE LA MAIN À LA COMMUNAUTÉ

La relation avec la communauté noire – que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de l’organisation – devrait être continuellement entretenue, et non pas se réduire à la célébration du Mois de l’histoire des Noirs, soutient Mme Frederick.

« Dans la communauté noire, on a souvent le sentiment d’être “utilisé” pendant le Mois de l’histoire des Noirs, explique-t-elle. Pour défaire ce sentiment, les entreprises, les organismes et les individus devraient interagir davantage avec la communauté tout au long de l’année, et s’employer à développer une relation. »

Car tendre la main et entretenir le dialogue ne devrait pas avoir lieu qu’en février. Et les activités planifiées devraient viser à diversifier ce dialogue, ajoute Mme Okonkwo.

« Il s’agit de favoriser la communication : rassembler les gens, les faire participer, susciter leurs commentaires, les amener à échanger leurs points de vue, les écouter, dit-elle. C’est un moyen très efficace de mobiliser les gens. Chacun raconte son histoire, et ça suscite un tas de questions intéressantes de l’auditoire. »

Que ce soit sous la forme d’un panel, d’un webinaire ou d’une discussion plus informelle, écouter le point de vue des gens à l’intérieur comme à l’extérieur de l’organisation permet d’élargir la conversation, tout en contribuant à renforcer les équipes, à combler les écarts et à favoriser la compréhension de l’histoire et de l’expérience des Noirs. Le CCDI recommande notamment d’obtenir les suggestions des employés, au moyen d’un sondage, pour les activités à organiser lors du Mois de l’histoire des Noirs et dans le reste de l’année.

« Il est important de bien réfléchir à la programmation, de s’assurer qu’elle rejoindra et touchera les membres du personnel et qu’elle offrira un rendement positif pour l’organisation et pour la société en général », conseille Mme Glasgow-Cox.

3) ÉTENDRE SA PORTÉE GRÂCE À UN PARTENARIAT

Former des partenariats significatifs avec des organisations de même sensibilité qui représentent et soutiennent la communauté noire permet de renforcer la confiance, de légitimer ses efforts de prise de contact et d’étendre la portée de ses initiatives.

« S’associer à des organismes tels que le CCDI présente des avantages importants qui favoriseront de manière générale la diversité et l’inclusion au sein de l’organisation », fait observer Mme Glasgow-Cox.

Un tel partenariat doit toutefois faire l’objet d’une bonne préparation et découler d’une intention claire, souligne Mme Frederick. L’organisation doit analyser ses valeurs, sa mission et ses objectifs à court et à long terme afin d’établir des points communs avec ses partenaires potentiels et de fonder une relation saine.

« Qu’est-ce qui est important pour votre organisation? Que souhaitez-vous faire? Quelle est votre orientation? », demande-t-elle. « S’il s’agit de soutenir les jeunes, cherchez un organisme qui vient en aide aux enfants noirs. S’il s’agit d’améliorer la sécurité alimentaire, sondez la communauté noire pour trouver un organisme qui travaille dans le domaine. »

Cette démarche, ajoute Mme Frederick, ne devrait pas être orientée par ce que votre organisation souhaite apporter à son partenaire, mais par la façon dont vous progresserez de concert. Travailler avec des jeunes, par exemple, pourrait mener à des occasions récurrentes de mentorat et de stages, ce qui contribuerait à la fois au développement professionnel et à la préparation de futurs employés talentueux.

En d’autres termes, il s’agit d’amener la relation au-delà des activités annuelles du Mois de l’histoire des Noirs, dans un objectif à plus long terme – un but commun reposant sur des valeurs communes, comme contribuer à éradiquer l’injustice raciale et rendre le monde du travail plus équitable et inclusif.

« Lorsque j’envisage un partenariat avec une entreprise, j’examine les valeurs de l’entreprise, et si ces valeurs ne s’observent pas dans la structure même de l’organisation, si elles ne transparaissent pas dans ses actions, pour moi il s’agit d’une sonnette d’alarme », dit-elle.

« Lorsque vous envisagez un partenariat, cherchez une organisation avec laquelle vous pourrez bâtir des ponts qui mèneront à une relation beaucoup plus épanouie. »

DÉVELOPPER SON ÉQUIPE AVEC ÉQUITÉ

Lisez à propos de ce que vous devez savoir, particulièrement comme dirigeant, pour bâtir une équipe inclusive. Voyez quelques conseils sur ce qu’il faut faire pour être un véritable allié au travail. Et apprenez comment Wes Hall, PDG de Kingsdale et créateur de l’initiative Black North, compte aplanir les obstacles systémiques qui nuisent à l’avancement des cadres issus des groupes sous-représentés.

*Cet article a été mis à jour le 3 février 2023 afin de refléter un changement de poste pour Tamara Glasgow-Cox.