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Une femme assise à une table avec un ordinateur portable tient une carte de crédit
Articles de fond
Magazine Pivot

La petite histoire et les rouages des virements de fonds à l’international

De l’époque des virements télégraphiques jusqu’aux systèmes de pointe qui traitent 45 millions d’opérations par jour, la route vers l’efficacité a parfois été semée d’embûches.

Une femme assise à une table avec un ordinateur portable tient une carte de créditPlus de 45 millions de messages transitent sur SWIFT pour des échanges de l’ordre de 5 000 G$ US. (Getty Images/filadendron)

Depuis que le commerce existe, l’argent passe d’une main à l’autre. Mais c’est en 1858 que le système financier moderne a pour ainsi dire vu le jour, lorsque deux navires ont réuni les extrémités de deux câbles télégraphiques de 4 000 km de long, au milieu de l’Atlantique, pour relier l’Europe à l’Amérique du Nord. Des centaines de câbles sous-marins, déroulés au fil des ans, constituent aujourd’hui l’assise de l’internet et des systèmes de messagerie utilisés dans le monde de la finance.

Au départ, le système était lent et rudimentaire, chaque banque ayant ses propres instructions et modes de transfert de fonds. Au fil de l’évolution de la technologie, les organisations ont élaboré des normes pour encadrer ces instructions, mais c’était loin d’être parfait. Dans le cas du télex, utilisé entre 1940 et 1970, l’expéditeur devait préciser le pays, la ville, la banque et le compte du destinataire.

Un processus lent, exposé à l’erreur humaine. En 1973, un regroupement de 239 banques a créé SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication), un réseau de paiement rapide et sûr, fondé sur des codes uniques et clairs, pour indiquer aux banques comment virer des fonds. En fait, SWIFT ne permet pas de transférer de l’argent d’un compte à l’autre. C’est plutôt un réseau de messagerie qui met en communication les banques et autres institutions.

Efficace, SWIFT? Et comment! Jour après jour, plus de 45 millions de messages y transitent pour des échanges de l’ordre de 5 000 G$ US. Ainsi, le commerce international se fait en accéléré et à grande échelle. Mais vu les sommes astronomiques en jeu, évidemment, certains des fonds sont d’origine douteuse. D’après l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, environ 2 000 G$ US sont blanchis chaque année, soit de 2 % à 5 % du PIB mondial, et ces chiffres seraient largement sous-estimés, au dire d’experts.

FIXER DES LIMITES

Apprenez-en plus sur les connexions qui existent au sein du système financier mondial et sur l’importance de respecter les lois canadiennes en matière de lutte contre le blanchiment d’argent.