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A 3D printer is shown creating a rainbow-coloured sculpture of a head
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Magazine Pivot

Un avenir brillant et audacieux pour l’impression 3D en couleurs

La torontoise Mosaic Manufacturing ajoute une nouvelle dimension à l’impression 3D, où la concurrence se fait vive.

Une imprimante 3D crée la sculpture d'une tête aux couleurs de l'arc-en-ciel.Mosaic espère se tailler une place de choix dans le marché industriel, en pleine expansion, surtout depuis les imprévus des 18 derniers mois. (Matthew Billington)

En 1986, l’Américain Chuck Hull invente et fait breveter l’imprimante 3D. Deux ans plus tard, son entreprise, 3D Systems, aujourd’hui en tête du peloton, offre aux entreprises un premier modèle d’imprimante 3D rapide. C’est par la suite que les imprimantes 3D apparaîtront dans nos foyers. Entre-temps, du côté de la biologie, on « imprime » dès 1999 un premier organe humain (une vessie) aux fins de greffe. 

En 2009, une autre pionnière, MakerBot, propose une première trousse d’impression à domicile pour moins de 1 000 $ US et lance Thingiverse.com afin d’inciter les internautes à y téléverser leurs multiples créations. 

Aujourd’hui, il existe une multitude de marques et de modèles. Les possibilités sont infinies : fabriquez des porte-clés, créez des fossiles de dinosaures pour émerveiller vos élèves, imprimez un plâtre pour votre tout-petit qui s’est cassé le bras, tel cet ingénieux papa de Brampton, en Ontario.

La torontoise Mosaic Manufacturing va plus loin et révolutionne l’impression 3D en couleurs grâce à sa dernière-née, l’imprimante Palette 3.

Une petite merveille qui vient compléter toute imprimante 3D à dépôt de fil fondu (Fused Filament Fabrication – FFF). C’est la technique 3D la plus répandue, qui fonctionne par dépôt multicouche de filaments de plastique ou de nylon, sur le même principe qu’une imprimante à cartouche d’encre. Plusieurs types de filaments existent, de la fibre de carbone coupée et renforcée au nylon au polymère rigide, plus abordable.

Vendue 599 $ US et expédiée depuis cet été, la Palette 3 traite quatre filaments de couleurs différentes. La version Palette 3 Pro en offre huit, pour 200 $ de plus.

Il suffit de charger les filaments dans l’appareil, qui les coupe et les soude pour former un seul et unique fil. C’est l’astuce qui permet d’imprimer des objets avec précision dans un vaste choix de couleurs et de formes. La créativité sera au rendez-vous. 

Plusieurs imprimantes 3D industrielles reposent plutôt sur la technologie rapide de fusions à jets multiples (Multi Jet Fusion – MJF). On forme des dessins sur un lit de poudre de nylon à l’aide de têtes distributrices, comme sur une imprimante à jet d’encre. Le tout est fondu en couches pour créer un objet en 3D. La croissance accélérée de la technologie MJF est alimentée par des innovatrices telles que Tempus 3D, née en Colombie-Britannique, cofondée par Robert Bleier, un CPA.

Selon un rapport de KPMG, les ventes mondiales de technologies et de services de « fabrication additive » (synonyme d’impression 3D) devraient doubler d’ici 2024 pour atteindre quelque 35 G$ US.

C’est ce qui explique tout le battage autour du modèle Array, nouvelle imprimante 3D de Mosaic, à usage industriel (livraison prévue d’ici décembre). Muni de portes vitrées, l’appareil contient quatre imprimantes et fait appel à une technologie exclusive de remplacement automatique des plaques d’impression pour plus d’efficience. 

Mosaic espère se tailler une place de choix dans le marché industriel, en pleine expansion, surtout depuis les imprévus des 18 derniers mois. 

« L’effondrement des chaînes logistiques outre-frontière a suscité un vif engouement pour les solutions de fabrication sur place », constate Mitch Debora, cofondateur et chef de la direction de Mosaic, l’un des « 21 entrepreneurs technologiques canadiens à suivre en 2021 », selon le palmarès du District de la découverte MaRS, centre d’innovation à Toronto.

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