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Jardinier à l'aide d'une tablette numérique pour obtenir des informations sur les nouvelles plantes
Canada
Durabilité

Technologies propres : le prochain défi en matière de développement durable

Les entreprises canadiennes sont invitées à concevoir et à développer des solutions technologiques plus écologiques – un secteur qui devrait connaître une croissance rapide dans les prochaines années.

Jardinier à l'aide d'une tablette numérique pour obtenir des informations sur les nouvelles plantesCette année, une dizaine d’entreprises canadiennes ont été nommées au Global Cleantech 100 – plus que pour tout autre pays à l’exception des États-Unis. (Getty Images/Luis Alvarez) 

Les changements climatiques sont au premier plan des grandes préoccupations actuelles. Au vu d’événements comme les incendies désastreux en Australie, qui nous montrent qu’il y a vraiment de quoi s’inquiéter, les technologies peu néfastes pour l’environnement gagnent de plus en plus en importance. Et si de surcroît elles ont des effets bénéfiques, on ne peut que s’en réjouir.

Les pouvoirs publics et l’industrie, sensibles à ces enjeux, s’attachent de plus en plus à encourager ce qu’ils appellent les technologies propres, définies comme « tout produit ou service ayant un impact net positif sur l’environnement », explique Lynn Côté, responsable à Exportation et développement Canada (EDC), qui ajoute que ces produits et services font généralement intervenir divers types de technologies.

La notion englobe de tout, fait-elle observer : les technologies permettant de résoudre des problèmes liés à l’eau et aux sols, ou encore celles qui viseront la qualité de l’air, les émissions polluantes, les protéines de substitution, les énergies renouvelables ainsi que les villes et les réseaux intelligents. Le Canada est un leader mondial dans ce domaine, qui ne cesse de croître. Cette année, une dizaine d’entreprises d’ici ont été nommées au Global Cleantech 100 – plus que pour tout autre pays à l’exception des États-Unis.

Pour encourager plus d’entreprises canadiennes à explorer les possibilités économiques de ce marché estimé à 2 500 G$ US à l’échelle mondiale, EDC a organisé en novembre dernier un webinaire intitulé Technologies propres canadiennes : obtenir du financement pour se mondialiser. On y présente les occasions qui s’offrent aux intéressés, les principaux marchés d’exportation et, bien entendu, des sources de financement et des occasions d’investissement.

TROUVER DES SOLUTIONS

Le Carrefour de la croissance propre mis en place par Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE) est une source d’information complète, précise Mme Côté.

« On y trouve des représentants de pas mal tous les ministères ou organismes qui ont un lien avec les “cleantechs”, dit-elle. Et beaucoup de représentants d’entreprises qui veulent mieux comprendre ce qui se cache derrière les acronymes, ou encore des fournisseurs de services désireux de faire connaître ce qu’ils font, de découvrir des programmes ou de savoir vers qui se tourner pour de l’aide. Évidemment, on dirige les visiteurs vers des agences comme la nôtre, vers d’autres programmes ou vers des pages Web pertinentes. Bref, c’est un carrefour où les intéressés peuvent voir ce qui est disponible comme ressources au niveau fédéral. »

Les projets ont évolué au fil des ans, remarque Mme Côté. À l’origine, il y avait beaucoup d’initiatives hautement capitalistiques, pour lesquelles du financement était nécessaire, par exemple, pour la construction d’usines de production de biocarburants ou d’énergie électrique renouvelable. À l’heure actuelle, les projets mettant en jeu des panneaux solaires ou des éoliennes ont décidément la cote. À preuve, de grandes sociétés de placements et des caisses de retraite y ont investi de bonnes sommes.

ALLER DE L’AVANT

Aujourd’hui, poursuit Mme Côté, les nouvelles entreprises ont tendance à s’adresser à un plus large éventail de secteurs et sont moins capitalistiques. « On voit beaucoup d’entreprises axées sur les données, qui exploitent l’intelligence artificielle pour fournir des informations utiles, explique-t-elle. Il y en a beaucoup dans le secteur agricole : ces nouveaux outils procurent aux agriculteurs de l’information sur la quantité d’eau nécessaire, ce qui évite le gaspillage, et les amènent à optimiser le recours aux engrais et aux pesticides. L’accent mis sur les données permet de prendre des décisions sensées, en agriculture, mais aussi dans d’autres domaines comme la voirie : quand allumer les lumières ou quand changer les feux de circulation, par exemple. Les données ont donc une grande importance même si elles n’évoquent pas d’emblée les technologies propres, associées plutôt aux panneaux solaires et aux éoliennes. »

Autre évolution remarquée par Mme Côté : les attitudes à l’égard des changements climatiques. Auparavant un thème cher uniquement aux écologistes, la situation fait maintenant partie des préoccupations des milieux des affaires et des investissements.

« Le point de bascule a probablement été l’Accord de Paris. Bon nombre de gens ont commencé à s’intéresser de plus près à la question et voulaient savoir de quoi il retourne : “Nous nous sommes engagés à faire quoi, au juste? Et qu’est-ce que ça veut dire, dans la réalité?” Quand même les banquiers embarquent, le dernier bastion pourrait-on dire, c’est signe que c’est du sérieux. Ceux-ci ont réussi à sensibiliser les plus indifférents en leur rappelant que s’ils ne se soucient pas du dérèglement climatique, de l’environnement ou de l’avenir de la planète pour leurs enfants et petits-enfants, ils auront tôt fait de constater que ce sont leurs placements pour la retraite qui seront source de soucis. »

TENEZ-VOUS AU COURANT

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