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Jeune homme àvec bagage debout à fenêtre de l'aéroport et regarder l'avion avant départ
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Tendances

Congé sabbatique? Armez-vous d’un argumentaire solide

Recette infaillible pour convaincre votre patron : présentez votre congé prolongé comme un avantage plutôt qu’un fardeau. Quelques trucs pour vous préparer.

Jeune homme àvec bagage debout à fenêtre de l'aéroport et regarder l'avion avant départPrendre un congé sabbatique est un bon moyen de se sortir temporairement du traintrain quotidien. (Olena Yakobchuk/Shutterstock)

Épuisement, passion du voyage, perfectionnement professionnel... quelle que soit la raison, prendre un congé sabbatique est un moyen de se sortir temporairement du métro-boulot-dodo.

Le hic, c’est d’obtenir le feu vert de la direction.

Certes, les programmes de congés sabbatiques sont chose assez courante dans le milieu de l’enseignement, les commissions scolaires, les universités, les collèges. Ce n’est guère le cas dans le monde des affaires. Pourtant, selon le site de recherche d’emploi et de recrutement Glassdoor.com, cette tendance est à la hausse (voir Le secret d’une structure d’entreprise attrayante et stimulante?)

« Un congé sabbatique permet à l’employé de revenir régénéré, inspiré et motivé, affirme Sarah Stoddard, spécialiste en relations publiques chez Glassdoor. Pour l’entreprise, c’est un moyen d’attirer l’employé et de le fidéliser. »

Vous rêvez d’un congé sabbatique? Voici quelques conseils utiles avant d’aller frapper à la porte de votre superviseur.

FAITES VALOIR VOS ARGUMENTS

Sachez exactement pourquoi vous voulez un congé sabbatique et présentez des arguments convaincants à votre employeur, conseille Mme Stoddard.

Montrez-lui en quoi ce congé vous permettra d’améliorer votre rendement, comment ce voyage enrichira votre parcours professionnel ou encore de quelle façon toute votre équipe bénéficiera des compétences que vous aurez acquises, ajoute-t-elle (voir Trouver de nouvelles idées en roue libre).

« Ainsi, votre argumentaire sera imparable : vous aurez passé vos motivations au peigne fin et analysé ce que vous comptez faire de ce temps libre et l’effet qu’il aura sur vous à votre retour au travail. »

TENEZ COMPTE DE LA RELATION AVEC VOTRE PATRON

Karen Alexander Orr, de Toronto, a fait une pause et interrompu pour un temps ses activités de gestionnaire chez un grand détaillant canadien.

« Notre relation était excellente, confie Karen. Nous avons eu une conversation très ouverte, très honnête. J’ai demandé un congé de six mois sans solde et ils se sont arrangés pour que ça fonctionne. »

Si votre employeur propose des programmes de congés sabbatiques, renseignez-vous bien. Vous devez en connaître toutes les modalités, poursuit Mme Stoddard : moment de l’année où les congés sont autorisés; éventuelles restrictions quant à la possibilité de travailler ailleurs, même à temps partiel ou à votre compte, et accès ou non aux avantages sociaux habituels.

ÉTABLISSEZ UN PLAN

Votre objectif clairement défini, préparez-vous pour les semaines ou les mois qui vont suivre, précise Mme Stoddard. Fixez la date de votre départ et de votre retour, suggérez un remplaçant et déterminez la façon dont vous vous informerez de ce qui se passe pendant votre absence. Tenez-vous-en à votre but; n’y dérogez pas. C’est essentiel pour profiter au mieux de votre congé.

Pour Karen Alexander Orr, il s’agissait d’alléger la vie mouvementée d’un couple travaillant à temps plein et de ses deux enfants. Elle s’est attelée aux tâches qui avaient été repoussées aux calendes grecques, s’est concentrée sur les besoins de ses fils et a refait le plein d’énergie. Ainsi, pendant les soirées et les week-ends où tout le monde était auparavant débordé, la famille a pu passer du temps de qualité, ensemble.

« Nous avons décidé d’essayer, un peu comme un projet pilote, pour voir si ça nous aidait, si on gagnait en équilibre, si les garçons étaient plus heureux, dit-elle. Au bout de six mois, c’était vraiment le cas. La vie était plus douce. »

GÉREZ VOS FINANCES

Assurez-vous d’être capable de survivre financièrement. En effet, la plupart des congés sabbatiques se prennent sans solde.

Puiser dans ses économies (REER ou CELI) est l’une des façons de financer ces quelques mois sans travail, suggère la Financière Sun Life. N’oubliez pas toutefois que les retraits d’un REER sont imposés, contrairement au CELI. La marge de crédit est aussi une option. Attention, cependant, aux intérêts qui s’accumulent – n’oubliez pas de faire vos paiements réguliers pour rembourser les sommes empruntées.

Autre solution, avance la Financière Sun Life : vérifiez auprès de votre employeur si vous avez accès à un régime de congé avec salaire différé. Cette option vous permet de répartir vos revenus sur une période prédéterminée jusqu’à concurrence d’un certain montant. Autrement dit, vous gagnerez moins pendant que vous travaillez, mais toucherez le solde pendant votre congé sabbatique.

FAITES PROGRESSER VOTRE CARRIÈRE

Il vous faudra peut-être assumer des risques nécessaires, que vous aurez soupesés attentivement. À ce propos, nous vous invitons à lire L’art de persuader et d’influencer les autres, sur notre site Web.

Épuisement, passion du voyage, 
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