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Gros plan sur un nœud entre deux cordes.

Neuroscience et confiance

Cet article de fond (en anglais) s’appuie sur le rôle que jouent certains neurotransmetteurs comme l'ocytocine dans la collaboration et le travail d’équipe, et présente des gestes stratégiques qui favorisent une culture de confiance, où les employés, épanouis et fidèles au poste, donnent le meilleur d’eux-mêmes.

L’article de fond «The Neuroscience of Trust» de la Harvard Business Review souligne que l’entreprise a tout intérêt à établir une culture axée sur les employés. L’auteur propose aux leaders huit gestes à privilégier pour créer et nourrir la confiance.

Gestes stratégiques pour faire régner la confiance :

  1. Souligner l’excellence. Les félicitations et marques de reconnaissance, communiquées immédiatement après l’atteinte d’un objectif, exprimées par les pairs, ou encore tangibles, inattendues, personnelles et publiques, raffermissent la confiance. Les témoignages de reconnaissance publics, qui exploitent l’énergie de la foule pour célébrer les réussites, motivent les autres à viser l’excellence.
  2. Déclencher l’étincelle du défi à relever. Quand un leader attribue à une équipe une tâche difficile, mais réalisable, le stress modéré engendré par celle-ci entraîne la libération dans l’organisme de substances neurochimiques, dont l'ocytocine et la corticotrophine. Or ces hormones accroissent la concentration et renforcent la capacité à établir des relations. Alors, quand les coéquipiers doivent collaborer pour atteindre un objectif, leurs comportements se coordonnent, de manière à privilégier l’efficacité. Mais pour que la magie opère, le défi doit être réalisable et viser un but concret.
  3. Laisser à chacun une certaine latitude. Une fois les employés formés, laissez-les encadrer leur équipe et mettre en œuvre les projets à leur manière, dans la mesure du possible. Sentir la confiance de l’employeur quant à leur capacité à s’en sortir seuls, voilà une riche source de motivation pour eux. L’autonomie favorise aussi l’innovation, car différentes personnalités tenteront différentes approches.
  4. Donner le choix, pour des fonctions à la carte. Quand l’entreprise fait confiance à ses employés et les laisse sélectionner leurs projets, ils consacrent leur énergie à ce qui leur tient le plus à cœur.
  5. Communiquer largement l’information. Seuls 40 % des effectifs se disent bien renseignés sur les objectifs, stratégies et tactiques de l’organisation. Cette incertitude quant à l’orientation générale peut causer un stress chronique, qui inhibe la production d’ocytocine et, par voie de conséquence, nuit au travail d’équipe. La transparence sera l’antidote à ce problème.
  6. Nouer des relations volontairement. Le réseau cérébral activé par l'ocytocine est le fruit d’une longue évolution. La confiance et la sociabilité accrues associées à cette hormone sont donc profondément ancrées dans la nature humaine. Les expériences en neuroscience le montrent : quand on tisse des liens de son plein gré, les résultats s’améliorent.
  7. Faciliter l’épanouissement intégral. Un milieu où règne un climat de confiance favorise le développement tant personnel que professionnel. De nombreuses études révèlent que l’acquisition de compétences ne suffit pas; sans épanouissement en tant qu’être humain, la performance laissera à désirer. Les organisations qui cultivent la confiance pour développer les capacités du personnel favorisent son épanouissement.
  8. Montrer sa vulnérabilité. Là où la confiance donne le ton, les leaders demandent de l’aide à leurs collègues au lieu de simplement leur dicter des choses à faire. Se montrer vulnérable, c’est prouver qu’on se fait confiance, qu’on entend mobiliser les troupes pour atteindre les objectifs. Une telle approche porte ses fruits, car elle répond à l’impulsion naturelle sous laquelle l’être humain cherche à coopérer avec les autres.