Passer au contenu principal
Gros plan sur une rangée de professionnels qui applaudissent.

Les chefs de la direction canadiens entrevoient l’avenir économique avec optimisme

Découvrez pourquoi, malgré les incertitudes économiques, géopolitiques et technologiques, les chefs de la direction canadiens sont plus optimistes que leurs homologues étrangers quant aux perspectives de croissance de leur entreprise dans un avenir rapproché.

Ce rapport d’enquête auprès des chefs de la direction, élaboré par KPMG, apporte des éclaircissements sur les principaux facteurs qui perturbent le milieu des affaires canadien. Les auteurs y présentent des points de vue éclairés sur les mesures que prend la haute direction pour se préparer et pour outiller l’entreprise, afin de surmonter les difficultés, sur un horizon de trois ans. 

Principales constatations

Perturbations

Les trois quarts des chefs de la direction canadiens (75 %) considèrent les perturbations comme une occasion à saisir plutôt qu’une menace; 86 %, qui affirment ne pas attendre que les concurrents viennent les remettre en question, prennent d’emblée des mesures pour devenir eux-mêmes les éléments perturbateurs dans leur sphère d’activité. Par ailleurs, la grande majorité (98 %) des chefs de la direction canadiens (contre 74 % de leurs homologues étrangers) croient que dans trois ans, leur entreprise sera pratiquement inchangée par rapport à aujourd’hui.

Priorités stratégiques

Le virage numérique de l’entreprise constitue aujourd’hui le premier domaine d’intérêt, alors qu’il occupait le sixième rang d’après les résultats de l’enquête menée l’an dernier. En cette ère de transparence, ce virage partage la première place avec le souci de limiter le risque d’atteinte à l’intégrité de la marque, qui arrivait en quatrième position en 2016. L’accélération de la mise en marché se classe au deuxième rang des priorités, tandis que trois autres éléments figurent ex æquo en troisième place : mettre l’accent sur la clientèle, améliorer le perfectionnement des talents et axer les activités sur les données. L’innovation, généralement perçue comme un grand facteur de croissance, intégrée à la stratégie économique du Canada, ne figure pourtant pas parmi les objectifs principaux.

Stratégies axées sur la croissance

Pour favoriser la croissance, 41 % des chefs de la direction canadiens accordent la priorité à la pénétration accrue des marchés existants, 20 % à l’intégration verticale de la chaîne d’approvisionnement, et seulement 16 % à l’innovation. Par comparaison, leurs homologues étrangers prévoient favoriser le développement en misant sur diverses stratégies, dont la pénétration accrue des marchés existants (53 %), le recours à l’innovation (47 %), la pénétration de nouveaux marchés verticaux (32 %) et l’expansion sur de nouveaux marchés géographiques (21 %). 

Confiance dans le marché mondial

En forte baisse par rapport aux 81 % obtenus en 2016, la confiance des chefs de la direction à l’égard des perspectives économiques mondiales a reculé, et se situe à 43 %. En revanche, la plupart (75 %) des chefs de la direction canadiens sont optimistes devant les perspectives de croissance économique au Canada, et 82 % croient que leur entreprise grandira au cours des trois prochaines années. De plus, la moitié (55 %) expriment leur confiance quant aux perspectives de développement de leur secteur d’activité sur un horizon de trois ans, contre 85 % en 2016. En ce qui concerne les perspectives de développement, 63 % ciblent l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud, 31 % se concentrent sur le Canada, et 24 % entrevoient des possibilités d’expansion aux États-Unis. 

Incidence du risque géopolitique

La majorité (86 %) des chefs de la direction canadiens renforcent leur équipe de gestion afin de mieux prendre en compte le risque géopolitique, et 84 % consacrent plus de temps à la planification de scénarios, vu les incertitudes géopolitiques. À l’échelle mondiale, 52 % des chefs de la direction estiment que le contexte politique a eu sur leur entreprise une incidence plus marquée que celle qu’ils constatent depuis nombre d’années; 31 % sont d’avis que les politiques protectionnistes de leur pays se durciront dans les trois prochaines années. 

Croissance du chiffre d’affaires, imposition, inflation et taux d’intérêt

La majorité (96 %) des chefs de la direction canadiens croient que les taux d’imposition augmenteront, 90 % considèrent que l’inflation montera et 80 % s’attendent à une hausse des taux d’intérêt au cours des trois prochaines années. Malgré ces préoccupations, ils se disent confiants et prévoient que leur chiffre d’affaires connaîtra une croissance appréciable dans les 12 prochains mois. 

Cybersécurité : piratage et demandes de rançon

Les chefs de la direction canadiens sont convaincus d’avoir fait des progrès en cybersécurité. Plus du tiers (37 %) se disent prêts à faire face à un cyberévénement, contre 42 % de leurs homologues étrangers. Si ces proportions sont en hausse par rapport aux chiffres de 2016 (13 % et 25 %, respectivement), il ne faut pas en conclure que les entreprises sortiront indemnes d’une cyberviolation, ni qu’elles bénéficient de niveaux équivalents de protection contre chaque type d’attaque. En outre, 63 % des chefs de direction canadiens estiment n’être guère préparés au piratage informatique des médias sociaux; 59 % se disent mal préparés à une attaque par rançongiciel, à une divulgation de données perpétrée par un employé ou à une attaque par déni de service distribué.