Passer au contenu principal
Gros plan sur un professionnel assis à un bureau, qui travaille sur son ordinateur portable et qui prend des notes au stylo sur un document papier attaché à une planche à pince.

Point de vue des investisseurs sur les modifications importantes qui seront apportées prochainement aux normes d’audit et de comptabilité

Découvrez ce que les investisseurs pensent de l’état actuel des normes d’audit et de comptabilité au Canada, ainsi que la présentation qui leur a été faite par CPA Canada, le CCRC et Veritas Investment Research.

Le 8 octobre 2015, les Comptables professionnels agréés du Canada (CPA Canada), en collaboration avec le Conseil canadien sur la reddition de comptes (CCRC) et Veritas Investment Research, ont organisé une conférence midi sur des questions de comptabilité et d’audit intitulée Knowing the Numbers, à l’intention des investisseurs institutionnels.

Dans le cadre de cette conférence, qui réunissait plus d’une trentaine d’investisseurs (principalement des gestionnaires de portefeuilles et des analystes travaillant pour des investisseurs), certaines questions de comptabilité et d’audit importantes ont été abordées, et des informations et des ressources ont été fournies aux investisseurs afin de leur permettre de rester au fait de l’évolution du contexte réglementaire et normatif.

POINTS DE VUE DES INVESTISSEURS

Un bref sondage a été mené lors de la conférence afin de connaître le point de vue des investisseurs sur l’état actuel des normes de comptabilité et d’audit. Les résultats du sondage ont révélé que :

  • plus de 60 % des investisseurs sont d’avis que la qualité de l’information financière des sociétés ouvertes au Canada est très élevée
  • plus de 60 % indiquent que la qualité globale de l’audit des sociétés ouvertes au Canada est bonne ou très bonne
  • plus de 80 % déclarent se fier aux états financiers publiés officiellement pour prendre des décisions en matière de placement
  • plus de 80 % sont en faveur d’une convergence entre les normes d’audit des États-Unis et du Canada
  • plus de 85 % sont en faveur de la communication d’informations sur les questions clés de l’audit dans le rapport de l’auditeur
  • plus de 85 % indiquent que la qualité de l’information financière s’en trouverait améliorée si l’auditeur exprimait une opinion à l’égard des mesures non conformes aux PCGR et d’autres indicateurs clés de performance
Des experts des Comptables professionnels du Canada (CPA Canada), du Conseil canadien sur la reddition de comptes (CCRC) et de Veritas Investment Research, ont fait des présentations sur les faits nouveaux dans le domaine des normes de comptabilité et d’audit, sur le rôle joué par les investisseurs dans l’amélioration de la qualité de l’audit et sur ce qu’ils peuvent faire pour prendre des décisions d’affaires plus éclairées.

Voici les points saillants de chaque présentation :

VIVRE DANS UN MONDE DOMINÉ PAR LES IFRS


Alex Fisher, CPA, CA et directeur de projets à CPA Canada, a discuté des difficultés inhérentes au fait de vivre dans un monde dominé par les IFRS. Il a notamment abordé les points suivants :
  • Les Normes internationales d’information financière (IFRS) sont devenues le référentiel d’information financière de fait, comme en témoigne leur application depuis près de dix ans dans les marchés de pays développés et de pays en voie de développement.
  • Aujourd’hui, plus de 100 pays exigent l’application des IFRS pour les sociétés ouvertes, tandis que la plupart des autres pays autorisent le recours aux IFRS dans certaines circonstances tout au moins. Cependant, la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis est peu encline pour l’instant à rendre obligatoire l’adoption des IFRS par l’ensemble des sociétés ouvertes américaines.
  • Dans les prochaines années, des modifications importantes seront apportées à la comptabilisation des produits et des contrats de location. La nouvelle norme sur les produits, IFRS 15 Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients, va améliorer l’information financière sur les produits et la comparabilité du premier poste de l’état des résultats à l’échelle mondiale.
  • Pour répondre aux préoccupations des investisseurs sur les actifs et les passifs hors bilan qui découlent de l’application des règles actuelles sur les contrats de location, des modifications importantes seront apportées à la comptabilisation des contrats de location par les preneurs. Des informations et exemples pratiques étaient donnés aux participants pour illustrer les modifications à venir.
Vous pouvez obtenir des informations et des ressources sur les IFRS à l’intention des investisseurs auprès de l’International Accounting Standards Board.

LE NOUVEAU RAPPORT DE L’AUDITEUR

Le Conseil des normes d’audit et de certification (CNAC) ayant l’intention d’adopter de nouvelles normes internationales sur le rapport de l’auditeur, Eric Turner, CPA, CA et directeur, Normes d’audit et de certification, à CPA Canada, a présenté les principales considérations liées au nouveau rapport de l’auditeur, et les avantages qu’il représente pour les investisseurs et les analystes financiers du Canada.

M. Turner a mentionné les points suivants concernant les changements importants qui seront apportés sur le plan de la présentation et du contenu :

  • Le nouveau rapport sera adapté en fonction des particularités de l’entité, et s’éloignera du rapport normalisé d’une page de type «conforme / non conforme».
  • Le nouveau rapport comprendra une section sur les questions clés de l’audit, conçue expressément pour que les auditeurs des entités cotées puissent fournir des informations aux investisseurs sur les questions ayant exigé une attention importante de leur part dans la réalisation de l’audit, et sur la manière dont ils y ont répondu.

Le CNAC a pour mandat d’adopter les Normes internationales d’audit avec le moins de modifications possible. Dans un appel à commentaires publié plus tôt cette année, il a fait part de son intention d’adopter les normes sur le rapport de l’auditeur de façon différée, ce qui impliquera probablement une mise en œuvre par étapes pour les entités cotées. M. Turner a encouragé les investisseurs à envoyer leurs commentaires au CNAC et leur a indiqué certains éléments clés à prendre en considération à mesure que le Canada se rapproche de la mise en œuvre de ces nouvelles normes.

Un certain nombre de pays ont déjà apporté des modifications au rapport de l’auditeur ou sont en voie d’adopter les normes internationales sur le rapport de l’auditeur. On s’attend à ce que les États-Unis publient des propositions sur le rapport de l’auditeur en 2016.

Lisez le billet du Blogue sur la qualité de l’audit pour vous tenir au courant des faits nouveaux concernant les nouvelles normes sur le rapport de l’auditeur.

L’ÉTAT DE L’AUDIT AU CANADA

Brian Gabel, CPA, CA et vice-président, Engagement des parties prenantes, au CCRC, a parlé aux investisseurs de l’état de l’audit au Canada.

Chaque année, le CCRC publie les résultats de ses activités d’inspection. Bien que ces résultats aient révélé une amélioration progressive de la qualité de l’audit, la performance des cabinets d’audit s’avère variable. Le CCRC a donc suggéré que les cabinets d’audit fassent des efforts d’amélioration soutenus et que les comités d’audit assurent une surveillance efficace. Des déficiences importantes dans les travaux d’audit sont le plus souvent constatées dans les domaines suivants :

  • audit d’estimations complexes
  • activités d’audit en territoire étranger
  • stratégie d’audit utilisée du fait d’une faible compréhension des contrôles internes
  • bonne connaissance des affaires et exercice du jugement
  • utilisation des déclarations de la direction

Les investisseurs peuvent améliorer la qualité de l’audit en posant des questions à la direction sur les questions clés de l’audit.

Pour de plus amples informations, visitez le site Web du CCRC.

DE MEILLEURES RECHERCHES POUR DE MEILLEURS RÉSULTATS D’INVESTISSEMENT

Anthony Scilipoti, CPA, CA et président et chef de la direction de Veritas Investment Research a conclu la conférence en présentant :

  • un aperçu des facteurs pouvant entraîner le recours à une «comptabilité créative»
  • certains risques liés aux marchés émergents
  • les questions que les investisseurs peuvent vouloir poser à la direction afin de mieux comprendre les activités et la comptabilité de l’entreprise

Comme mot de la fin, on a fait remarquer que plus de 50 % des participants étaient d’avis que les investisseurs n’étaient pas bien préparés aux changements et aux enjeux abordés durant la conférence, ce qui a révélé l’impératif de continuer à échanger à l’avenir avec les investisseurs sur ces sujets importants.