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Équipe de jeunes rire en travaillant ensemble pendant une session de brainstorming
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3 façons de développer vos compétences générales pour mieux prendre les devants

Sortir de sa zone de confort, se livrer à un autodiagnostic ou faire preuve d’altruisme font à coup sûr partie des stratégies à maîtriser.

Équipe de jeunes rire en travaillant ensemble pendant une session de brainstormingLes compétences générales sont indispensables, mais vous devez quotidiennement sortir de votre zone de confort pour les développer. (Shutterstock/GaudiLab) 

C’est un paradoxe : dans une société de plus en plus connectée, créer des liens tangibles semble plus ardu que jamais pour certains. Oui, les compétences générales (soft skills) sont essentielles à la progression de carrière, mais nous sommes loin d’être égaux dans la gestion du stress ou des émotions, et encore moins quand il s’agit des émotions des autres.

Le conférencier et universitaire Benoit Chalifoux, qui s’est spécialisé dans ce domaine, était début novembre à l’École des entrepreneurs du Québec de Montréal pour en parler. Il est catégorique : si les compétences dites douces sont indispensables, vous devez quotidiennement sortir de votre zone de confort pour les développer.

Pour y parvenir, il propose une approche en trois étapes.

Étape 1 : Livrez-vous à un autodiagnostic façon 360o, en vous focalisant sur trois piliers.

  • Premier pilier : vous. Posez-vous cette série de questions, qui demandent des réponses franches : Quelle image avez-vous de vous-même? Quelles sont vos valeurs? Quel rapport aux autres pensez-vous entretenir? En quoi croyez-vous? Identifiez trois de vos forces puis trois de vos faiblesses. 
  • Deuxième pilier : vos proches. Posez-leur les mêmes questions et comparez les réponses; vous pourriez avoir de grosses surprises, entre autres sur le plan des forces et des faiblesses. Et n’oubliez pas : « L’intelligence émotionnelle [une clé des compétences générales] commence à la maison », insiste le conférencier.
  • Troisième pilier : vos collègues. De nouveau, mettez votre ego de côté et interrogez-les. Avez-vous formé quelqu’un récemment? Vécu une situation particulièrement stressante? Dû régler un conflit interpersonnel ou asseoir votre leadership? Vous avez là une mine d’informations sous la main pour savoir ce qu’on pense de vous.
    Trouvez-vous un mentor, idéalement quelqu’un avec des compétences différentes des vôtres. Vous pourriez aussi choisir de faire vous-même du mentorat. « Des différences naîtra une synergie », souligne M. Chalifoux.

Étape 2 : Sortez de votre zone de confort. Facile à dire! « La plupart des gens n’aiment pas l’adversité. En vous forçant à l’affronter, à sortir de votre routine, les occasions d’affaires vont se multiplier. En fait, ce que vous percevez comme une zone d’inconfort devrait être votre zone de confort. Soyez discipliné et faites-en votre nouvelle routine, et vous n’arrêterez jamais d’apprendre. »

Les situations vous permettant de faire preuve d’adaptabilité, de créativité ou d’un bon sens de l’organisation abondent sûrement au sein même de votre environnement de travail. La profession change? La chaîne de blocs vous inquiète? La biométrie vous intrigue? Tant mieux, foncez!

Étape 3 : Faites preuve d’altruisme. L’empathie et le sens de la collectivité sont deux conditions sine qua non à votre progression de carrière. « Arrêtez de parler de vous et préoccupez-vous des autres, sans rien attendre en retour, assène M. Chalifoux. Célébrez leur succès. Le bonheur des autres devrait vous préoccuper plus que le vôtre. »

« Être altruiste, c’est aussi partager, y compris votre argent, ajoute-t-il. D’ailleurs, la meilleure chose à faire avec 5 $, c’est de les donner à quelqu’un qui en a besoin. Cela vous apportera bien plus que si vous les gardiez pour vous. Il n’y a rien de mieux que de rendre la vie plus agréable aux gens autour de soi. » Et cela est aussi valable au travail.

Sans aller jusqu’à dire que l’argent ne devrait pas compter dans nos vies, une étude menée par des chercheurs de l’université Purdue, d’après un sondage Gallup, lui donne raison. Passé un seuil établi autour de 75 000 $US, un salaire plus élevé ne rend pas plus heureux. Privilégiez plutôt les expériences de vie.

Le Forum économique mondial a publié en 2016 un article consacré aux 10 compétences nécessaires pour mener une carrière fructueuse à l’ère de la 4e révolution industrielle. L’intelligence émotionnelle y a fait une entrée en force, se classant en 6e position pour 2020, alors qu’elle ne figurait pas au palmarès en 2015. Pour M. Chalifoux, nul doute qu’elle occupera la pole position en 2025. Comme quoi l’avenir, aussi technologique soit-il, passera plus que jamais par notre humanité.

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