Passer au contenu principal
Équipe commerciale en réunion
Monde
Tendances

5 conseils pour inspirer, mobiliser et fidéliser votre personnel

Les entreprises se préparent à un retour au bureau, mais beaucoup d’employés sont prêts à quitter le navire. Voici comment encourager les vôtres à rester et les aider à s’épanouir.

Équipe commerciale en réunionLes études montrent que la reconnaissance est un important facteur de motivation pour le personnel. (VioletaStoimenova)

La pandémie de COVID-19 a bouleversé nos méthodes de travail, d’embauche et de communication. Même s’il est encore trop tôt pour dire si cet impact sera durable, des salariés de toutes sortes de secteurs réfléchissent à leur avenir professionnel et songent à quitter leur emploi.

Surnommée la « Grande Démission », cette tendance gagne du terrain dans le monde entier. Un rapport publié par l’Achievers Workforce Institute en 2021 révèle que 52 % des employés sont à la recherche d’un nouvel emploi, comparativement à 35 % en 2020. 

Le Canada n’y échappe pas : dans un sondage récent du Centre canadien pour la mission de l’entreprise, 42 % des répondants envisagent de changer d’emploi ou de carrière au cours de la prochaine année.

Pourtant, peu importe le type d’organisation dans laquelle vous travaillez, il existe des moyens d’éviter ce nouvel exode des compétences.

Voici cinq conseils pour instaurer une culture où les employés trouveront tout ce dont ils ont besoin pour s’épanouir… sans changer d’emploi.

1. EXPRIMER SON APPRÉCIATION

Les études montrent que la reconnaissance est un important facteur de motivation pour le personnel. Pourtant, les employeurs de nombreux secteurs ne répondent pas aux attentes à ce chapitre. 

Selon le rapport de l’Achievers Workforce Institute, 20 % des personnes interrogées affirment que le manque d’appréciation nuit à leur engagement au travail, tandis que deux tiers pensent qu’elles auraient une meilleure relation avec leurs supérieurs si elles recevaient plus de reconnaissance. 

« Les cadres doivent être en mesure d’expliquer en quoi le travail des employés apporte une valeur ajoutée, soutient Emily Brine, directrice générale des RH chez KPMG. La mobilisation des employés et le sentiment d’accomplissement personnel dépendent de cette capacité des gestionnaires à démontrer que leur travail compte. »

Jeff Smith, CPA, fondateur et chef de la direction du SupportingLines Institute, organisme qui aide les cadres et les équipes à améliorer leur rendement et l’expérience humaine au travail, ajoute que la reconnaissance passe aussi par l’avancement professionnel. Mais c’est un autre domaine en déclin. Un sondage réalisé récemment par l’agence de recrutement Robert Half révèle que 62 % des Canadiens ont l’impression que la progression de leur carrière ou de leur salaire est freinée par la stagnation et l’épuisement professionnels.

« Quand quelqu’un s’intéresse à votre développement, vous vous sentez inspiré, motivé et en sécurité, déclare M. Smith. Surtout en périodes d’incertitude. »

Il estime que les employeurs devraient tenir davantage de rencontres individuelles avec leurs employés pour connaître leurs difficultés, souligner le travail bien fait et formuler des commentaires constructifs.

« L’essentiel est de montrer à vos salariés qu’ils comptent pour vous, ajoute-t-il. Les organisations cherchent avant tout à atteindre leurs objectifs et à se maintenir en vie, mais leurs efforts seront vains si elles n’offrent pas une expérience exceptionnelle à leurs employés. »

2. MISER SUR L’AVANCEMENT PROFESSIONNEL

L’avancement professionnel, notamment le perfectionnement, est une autre forme de reconnaissance. Des études montrent qu’à l’ère numérique, le perfectionnement est d’autant plus important que les compétences, en particulier celles des CPA, sont en pleine mutation. D’après un sondage-éclair réalisé par KPMG en 2020, 72 % des personnes interrogées considèrent le recyclage comme l’un des principaux moyens de façonner la main-d’œuvre. De fait, 35 % des employés devront se recycler au cours des deux prochaines années en raison des innovations techniques.

Plusieurs organisations font figure d’exemples. Chez KPMG, les employés disposent de différentes options de perfectionnement, notamment l’autoapprentissage à l’aide de la plateforme Degreed, de l’Université numérique et de l’Académie du leadership, ainsi que d’un programme de microcrédits en analyse et visualisation de données.

« Il n’existe pas de formule passe-partout, dit Mme Brine. Nous collaborons donc avec un large éventail d’établissements d’enseignement afin d’offrir à nos employés une expérience et des occasions de premier ordre. »

À Porsche Canada, le perfectionnement du personnel consiste, par exemple, à trouver de nouvelles façons de mettre à profit les compétences de chacun grâce à la rotation des postes. Les employés déterminent, avec leurs supérieurs, trois postes qui les intéressent, peu importe que la mutation soit verticale ou latérale. Comme l’explique Shereena Robinson, directrice des RH, un CPA agissant à titre de contrôleur, mais passionné par l’événementiel, pourrait se tourner vers le marketing et exploiter son expertise financière dans ce secteur.

« Il s’agit non pas d’une promotion, mais d’un moyen d’enrichir le bagage d’expérience. Nous pensons de manière créative et trouvons de nouvelles possibilités intéressantes, qui peuvent également contribuer à la réussite de l’entreprise. Les gens ont le sentiment de prendre leur avenir en main. »

3. S’ENGAGER, ÉCOUTER ET AGIR

Selon l’Achievers Workforce Institute, 46 % des employés se sentent moins attachés à leur entreprise ou à leurs collègues qu’ils ne l’étaient au début de la pandémie.

Et pour cause : de l’avis de M. Smith, les employeurs se sont davantage appliqués à éviter une crise qu’à favoriser l’épanouissement de leurs salariés. Il existe toutefois des moyens de resserrer les liens avec l’organisation : écouter réellement les expériences professionnelles et personnelles des employés, les faire participer à la résolution des problèmes (comme l’élaboration d’une politique sur le retour au bureau) ou leur confier les décisions qui les touchent directement.

« Quand il est question de mobiliser les employés, il importe de s’assurer que les gens prennent part à la planification et qu’ils ont une vision qui les inspire, explique M. Smith. Exposez-leur les difficultés de l’entreprise et faites en sorte qu’ils vous aident à régler les problèmes, car ils sont intelligents. C’est la raison pour laquelle vous les avez engagés, non? »

C’est ce qu’a fait Porsche Canada. Pendant la pandémie, l’entreprise a pris le pouls de ses employés au moyen de sondages-éclairs. De plus, dans le cadre de sa stratégie mondiale 2030, elle évalue (et documente) tous les projets en fonction de cette stratégie. Les employés voient ainsi comment leur travail a une incidence directe sur l’orientation de l’organisation.

« Cette stratégie descendante est établie à partir d’idées, d’initiatives et de projets ascendants, précise Mme Robinson. Le personnel sent qu’il contribue à la réussite stratégique globale de l’entreprise. »

KPMG recourt aussi à différentes méthodes pour renforcer les liens et susciter la mobilisation, explique Mme Brine. En plus de fréquents sondages-éclairs, des assemblées mensuelles avec période de questions ont été organisées avec le chef de la direction pendant la pandémie.

« Nous sommes déterminés à communiquer régulièrement avec nos employés, dit-elle. Vous ne pouvez pas fermer les yeux quand vous leur demandez leur avis. Vous devez y réagir rapidement et de manière transparente. »

4. S’ADAPTER AUX ATTENTES DES EMPLOYÉS

Les attentes professionnelles des salariés ont évolué depuis le début de la pandémie, disent les experts.

« Les gens ont eu le temps de réfléchir à ce qui compte le plus pour eux, à quoi ils veulent consacrer leur temps, souligne Mme Brine. Les organisations doivent le comprendre et montrer à leurs employés comment ils peuvent trouver un sens à leur travail au quotidien. » 

D’après elle, les gens veulent plus que jamais savoir comment leur employeur réagit et s’adapte aux grands enjeux, comme les changements climatiques, la diversité, l’équité et l’inclusion, les horaires flexibles, le mieux-être et la santé mentale, et la santé et la sécurité au travail.

Chez KPMG, par exemple, le programme de rémunération globale offre aux employés un soutien du mieux-être personnalisé, qui comprend des modalités de travail flexibles, un congé parental payé et des congés sabbatiques. L’inclusion est également une priorité, et des groupes de ressources pour les employés offrent un soutien additionnel.

« L’avenir appartient aux organisations capables de s’adapter à l’évolution de la dynamique sociale, ajoute Mme Brine. Les organisations réfractaires risquent de voir l’attrition augmenter. »

5. BÂTIR UNE SOLIDE CULTURE D’ENTREPRISE

On constate depuis quelques années qu’une forte culture peut être un facteur de succès important pour une organisation. Selon le rapport de l’Achievers Workforce Institute, toutefois, 42 % des répondants ont déclaré que la culture d’entreprise s’était effritée depuis le début de la pandémie, la faute étant imputée au manque d’efforts pour rester en contact avec les employés en télétravail.

« Les employeurs devraient déterminer comment leur culture d’entreprise a changé depuis le début de la pandémie, conseille Jeff Smith. C’est là que nous intervenons. Nous évaluons la culture de performance en analysant simultanément les conditions nécessaires à une performance opérationnelle et à une formidable expérience humaine au travail. Les qualités qui feront de votre organisation une entreprise exceptionnelle seront les mêmes dans 10 semaines ou dans 10 ans. »

Soulignant l’importance des efforts en matière de diversité, d’équité et d’inclusion, Shereena Robinson ajoute que toute culture d’entreprise efficace repose sur un sentiment d’appartenance qui permet aux employés d’être eux-mêmes.

« Les CPA doivent pouvoir montrer que leur personnalité et leur mode de vie ne correspondent pas aux clichés. C’est d’une importance capitale pour les retenir. »

SOUTENIR SON ENTREPRISE

Créez une stratégie d’entreprise qui tient compte du capital social et humain de manière plus significative en consultant le guide de l’ACD de CPA Canada. Lisez aussi ce rapport de CPA Canada pour savoir quelles tendances en matière environnementale et sociale touchent particulièrement entreprises et marchés financiers. Et utilisez les ressources sur la poursuite des activités mises à votre disposition pour vous aider à faire face à la pandémie.