Passer au contenu principal
Portraits de Sarah MacKenzie, Emily Margaret Peters et Nicole Cullen
Formation des CPA

Gérer son temps et son énergie pour se démarquer à l’EFC

Réussir à l’Examen final commun, c’est déjà un bel exploit. Comment ces trois médaillées à l’EFC de mai 2024 se sont-elles hissées en première position dans leur région?

Réussir à l’Examen final commun (EFC) n’est pas une mince affaire : l’assiduité, la détermination et les compétences techniques sont mises à rude épreuve. Fière de ce jalon qui mérite d’être célébré, CPA Canada félicite les 1 403 futurs CPA qui ont réussi à l’EFC de mai 2024. Elle souligne aussi le succès des 16 candidates et candidats qui se sont classés au tableau d’honneur


En savoir plus

Voies d’accès au titre de CPA

Comment attirer vers la profession les CPA dont le Canada a besoin?


 

C’est Jonathan Déragon, d’Alouette, au Québec, au service des Forces armées canadiennes à Ottawa, qui a obtenu le meilleur résultat à l’EFC de mai 2024. Il a reçu la prestigieuse médaille d’or du Gouverneur général ainsi qu’un prix en argent de 5 000 $ remis par CPA Canada. 

CPA Canada a aussi décerné un prix de 2 500 $ aux finalistes ayant obtenu le meilleur résultat à l’échelle régionale. 

Ainsi, Sarah MacKenzie Brining, de la société Emera à Halifax, s’est vu décerner le prix dans la région de l’Atlantique; Emily Margaret Peters, du Oak Bay Marine Group à Victoria, a obtenu le meilleur résultat dans l’Ouest, et Nicole Cullen, de la Sun Life à Toronto, a reçu les honneurs en Ontario. 

Nous avons demandé à ces trois lauréates quels seraient leurs conseils pour bien se préparer à l’EFC. Comment garder le cap? Pour elles, pas question de passer des nuits entières à se bourrer le crâne, ce qui ne les a pas empêchées de se démarquer. Du doute absurde – ai-je obtenu la note de passage? – à la découverte d’un résultat extraordinaire, leurs récits montrent bien que parfois même une réussite amplement méritée peut nous surprendre. 

Que représente pour vous le fait d’avoir remporté une médaille d’or régionale? 

Sarah MacKenzie Brining (SMB) : La médaille d’or régionale témoigne de tous les efforts que j’ai déployés et de l’assiduité dont j’ai fait preuve tout au long du programme de formation CPA. C’est aussi un gage de l’appui incroyable que j’ai reçu de mes collègues, amis et proches, qui m’ont été d’un soutien infaillible. 

Emily Margaret Peters (EMP) : J’ai l’impression que tout est possible maintenant! Savoir que mon travail a porté ses fruits, qui dépassent ce que j’avais espéré, c’est un sentiment extraordinaire. Mes amis diraient que ça veut dire que j’ai trop étudié... 

Nicole Cullen (NC) : Le fait d’être lauréate régionale montre avant tout que mon travail assidu et ma bonne préparation en valaient la peine! C’est pour moi un grand honneur, et je suis heureuse d’avoir pu l’obtenir grâce à l’appui de ma famille, de mes amis et de mes collègues. 

Comment avez-vous réagi quand vous avez appris la nouvelle? 

SMB : J’ai reçu l’appel au bureau. En voyant que c’était l’École de gestion CPA Atlantique qui tentait de me joindre, j’ai senti un certain découragement. Je ne savais pas à quoi m’attendre. Puis, quand j’ai appris la nouvelle, j’étais en état de choc, comme dans un rêve. J’ai tout de suite trouvé une salle de réunion pour appeler mon copain, puis j’ai joint ma mère, ma sœur et mon beau-frère par FaceTime pour partager la grande nouvelle. 

EMP : Je pense que tous les candidats à l’EFC savent bien par quelles émotions on passe, avant le jour J, puis pendant qu’on attend les résultats. Le fait d’avoir non seulement réussi, mais aussi obtenu la plus haute distinction, m’a semblé absurde. J’ai eu tant d’émotions à démêler au téléphone lorsque mon superviseur m’a appelée... Heureusement, il a continué à parler parce que de mon côté, je ne faisais que pleurer de joie! 

NC : J’étais au bureau lorsque les responsables de mon programme de rotation m’ont annoncé la nouvelle, et j’ai eu tout un choc! Comme je suis une grande anxieuse, ma première réaction, c’était simplement le soulagement d’apprendre que j’avais réussi à l’examen. Il m’a fallu quelques heures pour assimiler pleinement la nouvelle. 

Parlez-nous un peu de votre processus d’étude. 

SMB : Pour le module de synthèse 2, j’ai misé sur l’organisation. J’ai établi un calendrier détaillé, imprimé toutes mes études de cas et passé en revue mes notes des modules précédents. Dans le cadre du module de synthèse 2, j’ai passé beaucoup de temps à autoévaluer mes réponses aux études de cas, à noter comment aborder chaque situation et à revoir régulièrement ces notes. Ainsi, je savais que je pouvais répondre sans problème aux situations courantes sans répéter mes erreurs à l’EFC. 

EMP : J’ai surtout rédigé des réponses à des études de cas et je me suis autoévaluée. J’ai passé le temps restant à revoir mes points faibles et à retravailler les grands points que j’avais relevés. J’ai fait une simulation de l’EFC pendant trois jours consécutifs et, même si c’était un peu décourageant au début, ce sont mes notes d’autoévaluation de cet exercice qui m’ont permis d’en apprendre le plus sur mes habiletés et mes faiblesses. 

NC : J’ai commencé par passer en revue certaines notions techniques à la fin du projet du module de synthèse 1 pour me préparer aux études de cas. Pendant le module de synthèse 2, j’ai suivi le calendrier fourni par CPA Ontario et j’ai aussi fait des études de cas de Densmore pour voir autant de cas différents que possible. En plus de répondre aux études de cas et de faire les autoévaluations, je me suis laissé du temps chaque semaine pour passer en revue les notions techniques, particulièrement celles que j’avais du mal à retenir ou à appliquer correctement. J’ai aussi trouvé utile de regrouper tous les conseils ressortis de mes autoévaluations et les outils que je pouvais appliquer facilement pendant la rédaction. 

Quels conseils donneriez-vous à celles et ceux qui se préparent à l’EFC? 

SMB : Abordez chaque module en pensant à l’EFC : lisez les manuels, prenez des notes et faites-vous des fiches. Si dès le début du module de synthèse 2, vous avez des connaissances techniques solides et des notes utiles, vous aurez plus de temps pour la rédaction des réponses et l’autoévaluation.   

EMP : Ne soyez pas trop dur envers vous-même et trouvez un juste milieu entre l’étude et le repos. J’ai toujours eu l’équilibre à cœur, et il m’est pourtant arrivé de mal répondre à des études de cas parce que j’étais épuisée. Il est bien difficile de s’accorder une pause quand on a l’impression qu’il y a encore tant à apprendre, mais c’est nécessaire. 

NC : Le conseil le plus important – que de nombreuses personnes m’ont donné au fil des ans – est de faire le plus d’études de cas possible et de s’investir dans le processus d’autoévaluation. Prendre cinq heures pour répondre à une étude de cas du Jour 2 et faire l’autoévaluation, ça peut être épuisant, mais si on prend le temps de se concentrer sur ce qu’on a omis ou oublié, chaque étude de cas subséquente semblera plus facile. Par ailleurs, en préparant un plan clair pour structurer ses réponses, on gagne du temps et on ne perd pas de vue les exigences.   

D’où vous est venue l’envie de devenir CPA? 

SMB : J’ai eu du mal à trouver ma spécialisation à l’université. J’ai même changé de programme trois fois! Mais j’ai tellement aimé mon premier cours de comptabilité que j’ai choisi de faire mes études en gestion et de me spécialiser dans le domaine. Mon grand-père CA m’a inspirée à suivre ses traces et à devenir CPA. 

EMP : J’ai vu que la comptabilité était le bon domaine pour moi après quelques jours dans un nouveau poste chez mon employeur. J’ai presque tout de suite su que je voulais retourner aux études pour obtenir le titre de CPA. Le cadre me plaisait, et j’ai vu le parcours impressionnant, ainsi que les compétences, de mon superviseur et du chef des finances. Je savais que je pouvais moi aussi élargir mes horizons en allant chercher le titre. 

NC : Les professeurs de l’Université Wilfrid-Laurier ont grandement contribué à mon choix de viser le titre de CPA. Ils m’ont bien renseignée sur toutes les portes qu’il ouvre et m’ont expliqué à quel point le parcours enrichirait mes compétences et ma compréhension du monde des affaires. 

En quoi le programme de formation CPA vous a-t-il permis de développer vos habiletés et compétences professionnelles? 

SMB : Comme j’ai dû concilier des priorités contradictoires, j’ai appris à gérer mon temps au travail et dans ma vie personnelle. Les connaissances fondamentales acquises en comptabilité s’appliquent directement à mon travail.  Et le module Certification est un atout précieux grâce auquel j’ai pu m’adapter à un poste en audit interne. 

EMP : Le programme m’a aidée à appréhender la comptabilité d’un point de vue global, mais aussi dans tous ses détails. J’ai appris à voir les incidences des écritures, des méthodes et des processus dans tous les aspects de mon travail. Le programme m’a aussi donné de nouveaux outils pour communiquer l’information et analyser et résoudre des problèmes financiers et non financiers.  

NC : Le programme m’a bien sûr permis d’acquérir les connaissances techniques que suppose la préparation pour l’EFC, mais il m’a aussi aidée à développer d’autres compétences. Par exemple, le projet du module de synthèse 1 m’a aidée à renforcer mes compétences en collaboration et en gestion du temps. Et grâce au module de synthèse 2, j’ai pu améliorer ma capacité de concentration – c’est facile de se laisser distraire lorsqu’on rédige tant de réponses aux études de cas. Ce module m’a aussi montré à quel point il est important d’établir des priorités. J’avais toujours l’impression de manquer de temps pour étudier, surtout à l’approche de l’examen, donc la capacité de cibler les notions essentielles est devenue cruciale. 

Qu’avez-vous appris ou découvert sur vous-même dans vos efforts pour obtenir le titre de CPA? 

SMB : Mon parcours m’a montré ce que je peux réaliser quand je m’applique et que je m’engage pleinement à atteindre un objectif. J’ai découvert qu’en faisant preuve de persévérance, je peux acquérir de nouvelles compétences et surmonter les défis. Je garderai cette attitude pour continuer à développer mes compétences. 

EMP : J’ai d’abord appris que je suis incapable d’étudier après 22 h. J’avais beau essayer, il n’y avait rien à faire! J’ai aussi vu que je pouvais relever de vrais défis et persévérer pendant les semaines les plus chargées, une journée (ou une étude de cas) à la fois. 

NC : Mon parcours m’a permis d’apprendre que je pouvais en faire pas mal plus que je pensais. Ce n’était pas facile de concilier l’étude pour l’EFC avec d’autres aspects de ma vie, mais en voyant les résultats, j’ai bien compris que j’arrive à en faire beaucoup. 

Avez-vous fait face à des difficultés dans vos efforts pour devenir CPA? 

SMB : Le plus grand défi, c’était le manque de temps libre et le fait de ne pas pouvoir passer des moments importants avec mes amis. 

EMP : Les journées sont trop courtes! Le problème n’est pas propre au programme, donc je me suis tournée vers les outils à ma disposition : des boîtes de repas, des limites claires et le soutien de mon entourage. Ce n’était pas parfait, mais ça a fonctionné. 

NC : C’est la préparation mentale qui a été la plus difficile. Il était important de gérer mes propres attentes et d’être consciente de la pression énorme qu’impose la préparation à un examen de cette envergure. Le soutien de ma famille et de mes amis était essentiel. Même si je me suis présentée seule à l’examen, j’avais l’appui de nombreuses personnes!  

Quels sont vos objectifs professionnels en tant que CPA? 

SMB : Maintenant que j’approche de la fin de mon parcours vers l’obtention du titre CPA, je suis emballée par les occasions qui m’attendent. Je ne sais pas encore tout à fait « ce que je veux faire plus tard », mais le titre de CPA est un passeport pour explorer divers rôles et parcours professionnels. J’ai hâte de voir où ça va me mener. 

EMP : Je garde l’esprit ouvert. J’ai d’abord obtenu un diplôme en littérature comparée – autant dire qu’au départ, je ne m’imaginais pas dans cette nouvelle voie! J’ai hâte de voir ce que l’avenir me réserve. J’aime résoudre des problèmes, communiquer et diriger. J’espère donc occuper des postes de direction où je pourrai me dépasser. 

NC : Je suis très heureuse de pouvoir continuer mon programme de rotation à la Sun Life pour obtenir le titre de CPA. J’aimerais poursuivre ma carrière en comptabilité tout en acquérant de nouvelles connaissances en affaires et, je l’espère, en aidant de futurs CPA à obtenir leur titre! J’ai hâte de voir comment la stratégie et les finances se conjuguent au fur et à mesure de mon avancement. 

CONSULTEZ LE TABLEAU D’HONNEUR DE 2024 

Consultez la liste complète des candidates et candidats inscrits au Tableau d’honneur. Et apprenez-en plus sur le lauréat de la médaille d’or du Gouverneur général, qui a obtenu la meilleure note dans l’ensemble du Canada. 

Légende : en partant de la gauche, Nicole Cullen, Emily Margaret Peters et Sarah MacKenzie Brining.