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Une jeune femme travaille sur son ordinateur portable dans la cuisine de sa maison tout en faisant de la paperasse.
Canada
Finances personnelles

 3 conseils pour profiter des économies réalisées pendant la pandémie

Certains ont la chance de travailler dans un domaine épargné par le confinement, tout en dépensant moins. Voici ce que les experts conseillent de faire de ces économies.

Une jeune femme travaille sur son ordinateur portable dans la cuisine de sa maison tout en faisant de la paperasse.Aux heureux élus qui ont vu leur épargne croître pendant la pandémie, les experts recommandent de se doter d’un plan financier dont la première mesure est le remboursement des dettes. (Getty Images/mapodile)

Ces 12 derniers mois, nous avons moins voyagé, moins fait la navette et moins dépensé en divertissement qu’à l’habitude.

Selon Statistique Canada, les ménages canadiens ont épargné 12,7 % de leur revenu net au quatrième trimestre de 2020, contre seulement 2 % à la même période en 2019.

Les personnes qui ont eu la chance de travailler à distance ou dans un secteur largement épargné par la pandémie ont également profité d’une baisse du coût de la vie.

Un sondage de la Banque Scotia indique que la majorité des Canadiens font preuve d’une plus grande prudence avec leur argent : 58 % des répondants ont déclaré mettre plus d’argent de côté, et 38 % ont dit investir cet argent dans des placements.

« Leurs dépenses ont considérablement diminué », confirme D’Arcy McDonald, premier vice-président, Opérations bancaires courantes, Dépôts et Placements – Particuliers, Services de dépôt aux conseillers, à la Banque Scotia, en parlant des ménages en bonne posture financière. « Ils n’ont probablement jamais vu un tel solde de leur vie dans leur compte en banque. On assiste d’après moi à un changement assez spectaculaire dans le monde de l’épargne. »

À ces personnes qui ont eu la chance de tirer leur épingle du jeu, les experts recommandent d’en profiter pour se doter d’un plan financier et d’accorder la priorité au remboursement des dettes.

1) REMBOURSEZ LE SOLDE DE VOS CARTES DE CRÉDIT

La dette à la consommation moyenne au pays a dépassé les 74 000 $ à la fin de 2020. Et si l’utilisation des cartes de crédit est revenue à peu près à la normale à la fin de l’année, les paiements faits sur ces cartes, eux, n’ont pas augmenté.

« C’est évidemment la première tâche sur la liste : quelles que soient les économies dont vous disposez, utilisez-les pour rembourser vos cartes de crédit », recommande David Trahair, CPA, CA, spécialiste des finances personnelles et auteur du guide pratique gratuit de CPA Canada Survivre et prospérer : Aller de l’avant financièrement après une perte d’emploi (en anglais).

Selon M. Trahair, les données recueillies avant la pandémie montrent qu’environ 56 % des gens paient régulièrement le solde de leurs cartes de crédit – ce qui signifie que 44 % sont incapables de le faire. Si le confinement s’est traduit dans votre cas par des économies inattendues, le remboursement de vos cartes devrait être votre première étape. « C’est le meilleur investissement que vous puissiez faire : rembourser tout emprunt à intérêt élevé, surtout si le taux dépasse 10 %. C’est une manière d’obtenir un rendement garanti, en quelque sorte : qui paie ses dettes s’enrichit. »

2) CONSTITUEZ-VOUS UN FONDS D’URGENCE

Une partie de la population canadienne, dont la dette à la consommation atteignait 1 991 G$ au deuxième trimestre de 2020, a aujourd’hui l’occasion d’améliorer son sort grâce à ces économies imprévues. Et un moyen essentiel d’assurer sa sécurité financière est de se constituer un fonds d’urgence, affirme M. McDonald. « Le choix évident est de conserver un coussin financier pour faire face aux imprévus pendant la reprise économique qui suivra la pandémie. »

M. Trahair précise qu’un fonds d’urgence doit être à la fois protégé et facile d’accès. À son avis, une marge de crédit inutilisée est une des options les plus sûres pour les personnes financièrement à l’aise. « Une marge de crédit inutilisée est un bon fonds d’urgence. Elle ne vous coûte rien si vous ne l’utilisez pas, et elle ne vous oblige pas à laisser dormir de l’argent qui ne vous rapporte aucun intérêt. »

Mieux vaut compter sur cette marge de crédit, ajoute-t-il, que d’accumuler des mois d’épargne dans un compte inutilisé – une solution irréaliste pour beaucoup de gens. Réduire son endettement général demeure cependant un excellent investissement.

Bruce Ball, FCPA, vice-président, Fiscalité, à CPA Canada, nous invite d’ailleurs à y penser à deux fois avant de contracter une dette supplémentaire. « Si vous vous retrouvez plus tard dans une situation difficile, vous accroîtrez encore la dette que vous devrez rembourser. »

Cotiser à un REER ou à un CELI est une autre façon d’établir un fonds d’urgence.

3) COTISEZ À VOS FONDS

La cotisation à un REER ou à un CELI pourrait être votre prochaine étape. Ces types de fonds vous permettent de placer votre épargne à l’abri de l’impôt, explique M. Trahair, qui utilise une feuille de calcul dans son cours sur la liberté financière pour aider ses clients à choisir le plan qui leur convient le mieux.

En fonction de votre situation financière, M. Trahair recommande de cotiser à votre REER jusqu’au maximum déductible. « C’est le choix qui s’impose », dit-il, pour ceux qui disposent d’une certaine marge et dont le salaire se situe dans une tranche d’imposition plus élevée, surtout s’ils espèrent prendre leur retraite rapidement.

Pour les gens en début de carrière, qui songent moins à la retraite qu’à l’achat d’une première maison, M. Trahair considère le CELI comme un bon véhicule d’épargne. Dans la plupart des cas, les revenus du CELI sont exonérés d’impôt.

Quel que soit le type de placement que vous choisissez, les experts vous conseillent de cotiser au maximum. « Si votre emploi a été épargné par la pandémie, vous devriez réduire votre fardeau fiscal en cotisant à un REER ou à un CELI, en plus du REEE de vos enfants, recommande M. McDonald. Tirez pleinement profit des avantages offerts par ces fonds enregistrés afin de générer encore plus d’économies et de pouvoir revenir à autre chose », comme d’autres types de placements ou des dépenses.

OBJECTIF ULTIME

Que vous ayez tout juste de quoi commencer à payer le solde de vos cartes de crédit, ou que vous soyez en position de constituer un fonds d’urgence ou d’atteindre le plafond des cotisations à un REER, consacrer vos économies au remboursement de votre dette est votre meilleur choix pour l’avenir, estiment les experts. Mais quoi que vous fassiez, souligne M. McDonald, dotez-vous d’un plan financier pour émerger de la pandémie en meilleure posture que lorsqu’elle est apparue.

PRÉPAREZ L’AVENIR

Consultez les ressources de CPA Canada sur la COVID-19 et les finances personnelles pour vous aider à gérer au mieux votre argent pendant et après la crise. Et découvrez si, parmi tous les types de placements offerts, le REER est la formule qui vous convient, et quand vous devriez commencer à y cotiser.